Châssis & origine particuliers
Cadillac lance un nouveau modèle destiné à lutter contre les hauts de gamme européens : Mercedes classe S, Jaguar, BMW Bavaria 3 et 3,3 litres, et définit une catégorie appelée « international size ». La voiture reprend la structure de la Chevrolet Nova pour diminuer les coûts de conception et de production.
De nombreux noms sont retenus : Renaissance, Couronne, St Moritz, Leland (fondateur de GM), La Salle (rejeté à cause de l’image bas de gamme), finalement on retient Seville pour rappeler les modèles Eldorado 1956-1961.
Lancement en avril 1975, le catalogue est conçu comme comparatif entre les Mercedes 450 SEL 6,9l, Jaguar XJ, BMW 3,0 Si, Rolls Royce Silver Shadow et Seville.
Moteur :
Reprend le bloc V8 5,7 litres (350 ci) Oldsmobile.
8 cylindres en V ouvert à 90° en fonte à parois minces fabriqués par Pontiac.
Vilebrequin sur 5 paliers
Lubrification sous pression.
refroidissement liquide par pompe et thermostat.
Distribution par un arbre à cames central entraîné par chaîne et soupapes en tête formant un angle de 6°, commandées par tiges et culbuteurs.
Injection électronique exclusive au modèle étudiée par Bendix en collaboration avec Bosch.
5735 cm3 (103,1×86,1), taux de compression : 8,0 :1.
180 chevaux à 4400 tours.
Transmission :
Boîte de vitesses automatique à 4 rapports avec convertisseur de couple hydraulique.
Rapport de pont : 2,56 :1.
Châssis :
La nouvelle Cadillac repose sur le soubassement de la Chevrolet Nova, cadre à longerons et entretoises avec sous-châssis arrière boulonné recevant la suspension. Construction unitaire. L’Etat-Major envisage d’abord d’utiliser le châssis de l’Opel Diplomat mais abandonne le projet car les coûts de transformation sont trop élevés. de même un projet de traction avant utilisant la structure de l’Eldorado/Oldsmobile Toronado est rejeté car les moyens de production sont trop limités.
Empattement 114 pouces (2,90m), beaucoup plus court que les modèles De Ville (130 pouces), plus courte : 5 ,18m et plus légère 1920 kg (410 kg de moins), mais prix de vente supérieur de 50%.
Caisse autoporteuse acier, carrosserie tri-corps de ligne classique avec pare-chocs à absorption d’énergie, toit recouvert de vinyle pour masquer le raccord de soudure, la partie avant étant reprise de la Classe X mais l’arrière étant spécifique au modèle à partir de la custode arrière.
Suspension avant par roues indépendantes avec barre de torsion et amortisseurs télescopiques.
Suspension arrière par essieu rigide, ressorts à lames semi-elliptiques longitudinaux et amortisseurs télescopiques, correcteur d’assiette automatique.
Equipement très complet : direction à assistance variable, ordinateur de bord, air conditionné, sièges et vitres à commande électrique, équipement stéréo.
Freins :
Disques ventilés à l’avant et tambours à l’arrière (D.280mm), commande hydraulique.
Servofrein.
Jantes 4.75×15″, fixations par 5 goujons, pneus GR78x15.
Direction :
Recirculation de billes, colonne de direction rétractable. Assistance hydraulique à rapport variable.
Evolution :
1977 : Nouvelle grille de calandre à mailles beaucoup plus fines. La voiture est disponible avec un toit peint, ce qui nécessite de modifier l’emboutissage des caisses. Remplacement de la jauge d’essence, tachymètre et montre par des éléments à affichage digital.
Disques ventilés à l’avant et à l’arrière avec assistance hydraulique.
1978 : Puissance ramenée à 170 chevaux.
Présentation d’une version Elegante avec peinture 2 tons, toit vinyl remplacé pat toit peint, jantes à rayons.
Option mécanique : V8 (90°) 5,7 litres Diesel LF9 entièrement en fonte, extrapolé des versions essence. Architecture classique avec vilebrequin sur 5 paliers, carter humide, distribution par un arbre à cames central actionné par chaîne et soupapes en tête entraînées par tiges et culbuteurs. Alimentation par injection indirecte, 5736 cm3 (103×86) comprimé à 21,6 :1, puissance de 120 chevaux à 3600 tours pôur un couple de 298 Nm à 1900 tours. Ce moteur étudié pour satisfaire aux normes antipollution aura de nombreux problèmes de fiabilité.
09/1978 : Cadillac présente une série limitée Gucci à l’Hôtel Fontainebleau de Miami, Flo. (USA). Les modifications sont dues à Aldo Gucci et les modifications sont réalisées par International Automotive Design Inc., basé à Miami, Flo. (USA) : badges Gucci plaqués or, mascotte de capot Gucci, bandeau vert rouge logoté Gucci au-dessus du pare-chocs arrière, jeu de bagages Gucci.






1979 : 2e génération de Séville, présentation fin 1979. Structure reprise de la Cadillac Eldorado (plate-forme K, et caisses E).
Il s’agit du dernier dessin de Bill Mitchell projeté avec le responsable du style de la division Cadillac Wayne Caddy, dans le style razor-edge. Calandre dans le style Rolls-Royce.

Intérieur remanié avec sièges électriques à présélection automatique sur demande (pour la première fois depuis la Cadillac Eldorado Brougham 1959), nouvel équipement stéréo développé avec Bose (cf Eldorado), nouveau tableau de bord à affichage digital.

Reprise de nombreux éléments de la Cadillac Eldorado dont la suspension arrière par roues indépendantes avec correcteur d’assiette automatique, freins à disques ventilés avec servo et traction avant.
V8 diésel en monte standard, le moteur essence est toujours disponible sur demande.
La Seville représente 15% des ventes de Cadillac entre 1980 et 1985 (production environ 50000 unités par an sur la période).
1980 : MPG (led) : indicateur de consommation et d’autonomie restante.
1981 : Option V8 4,1 litres HT (High Technology) 4100 LT8 8-6-4. Bloc en aluminium, culasses en fonte et chemises amovibles, système électromécanique d’ouverture et de fermeture des soupapes commandé électroniquement par l’injection permettant de déconnecter 2 ou 4 cylindres en fonction de la pression exercée sur l’accélérateur. Cadillac adopte un module de contrôle électronique (ECM) avec affichage au tableau de bord. 4087 cm3 (88×84), comprimé à 9,5 :1 disposant de 135 chevaux à 4400 tours et 258 Nm à 2000 tours.
Il est progressivement retiré de la gamme du fait de problèmes de fiabilité mais sera fabriqué de 1981 à 1984.
Un bloc V6 d’origine Buick (LC4) complète la gamme vers le bas. 6 cylindres en V ouvert à 90° entièrement en fonte, vilebrequin sur 3 paliers à 120°, chaque palier entraîne deux cylindres, ordre d’allumage 1-6-5-4-3-2, distribution par 1 arbre à cames central actionné par chaîne et soupapes en tête commandées par tiges et culbuteurs, 4128 cm3 (100,7×86,4), comprimé à 8,0 :1 et développant 125 chevaux à 4000 tours pour 278 Nm à 2000 tours. Alimentation par 1 carburateur quadruple corps.
1982 : Monte standard : V8 4,1 litres HT (High Technology) 4100 : Bloc en aluminium, culasses en fonte et chemises amovibles, module de contrôle électronique (ECM) avec affichage au tableau de bord. 4087 cm3 (88×84), comprimé à 9,5 :1 disposant de 135 chevaux à 4400 tours et 258 Nm à 2000 tours.
Rétroviseurs extérieurs chauffants et dégivrage lunette arrière sur demande.
1983 : Tableau de bord et traitement de l’habitacle repris de la Cadillac Eldorado.
Puissance portée à 145 chevaux.
Abandon de l’option V6.
1986 : Présentation d’une nouvelle version de la Séville partageant avec l’Eldorado la plate-forme type E (également base de la Buick Riviera et Oldsmobile Toronado). Nouvelle carrosserie avec arrière dans le style des voitures type N (Oldsmobile Calais). Empattement ramené à 108 pouces (2,74m). Moteur V8 4,1 litres monté transversalement.
Traction avant.
Nouvelle gestion électronique BCM/ECM (Body Control Module/Engine Control Module) gérant le moteur et le châssis (suite à la reprise par GM de Hughes Electronics), tableau de bord à écrans fluorescents.
Uniquement moteur V8 4,1l LT8 positionné transversalement à l’avant, puissance ramenée à 132 chevaux.
Nouvelle boîte de vitesses automatique à 4 rapports.
1988 : Grand Prix de Detroit, Mich. (USA) : Lancement de la version Seville STS (Seville Touring Sedan) : mascotte de calandre en série, intérieur remanié, cache de serrure de malle arrière. Les premiers exemplaires sont fabriqués manuellement par le Departement Cars & Concept (plaque commémorative) et réservés aux cadres supérieurs et clients historiques de la marque.
Garnitures cuir cousues main, sièges avant à réglage électrique, sièges baquet avec appuie-tête, garnitures en loupe d’orme, verrouillage à distance, dégivrage lunette arrière.
Nouvelle suspension FE2 Touring : Barre stabilisatrice arrière, nouveau tarage des ressorts.
Antiblocage de freins, jantes 15″ en alliage léger, pneus Goodyear Eagle Blackwall.
Arrêt du moteur diesel.
Moteur V8 porté à 4,5 litres (HT4500V8), 4467 cm3 (92×84), 155 chevaux, 319 Nm
1990 : Nouveau bloc LW2 HT 4500 SFI (V8), nouvelle injection, 180 chevaux DIN.
Abandon des feux de position sur les ailes, airbag latéral.
STS : Boucliers avant, arrière et bas de caisses de la couleur de la caisse.
Double échappement inox.
Rapport de pont : 3,33 :1.
Antiblocage Teves, jantes en alliage léger de 16″, pneus Goodyear Eagle GT+4
1991 : Nouveau moteur 4,9l L26 HT4900 SFI, 4893 cm3 (92×92) 200 chevaux DIN.
Boîte de vitesses automatique 4T60E à gestion électronique.
STS : Remplacement des sièges arrières individuels par une banquette, nouveaux sièges avant plus larges repris de l’Eldorado Touring de 1990.