1957-1961 JAGUAR XK150

Une nouvelle version de la XK est présentée le 22 Mai 1957 à Coventry. La voiture est prévue en 3 versions : roadster, coupé et cabriolet, mais seuls le coupé et le cabriolet sont achevés suite à l’incendie de l’usine Jaguar le 12 février 1957.
La XK 150 reprend le châssis et les suspensions de la XK120/140 de 1948 avec un nouveau système de freins à disques Dunlop testés sur les Jaguar de course depuis 1953 disponible en option, mais la production se fera presque entièrement avec freins à disques. Le moteur est le 3,4 litres dans la même configuration que la XK140 qui donne également sa boîte de vitesses Moss reprise de la 140.

Moteur :
6 cylindres en ligne avec bloc en fonte et culasse en aluminium repris de la XK140.
Vilebrequin sur 7 paliers avec damper d’équilibrage.
Refroidissement par eau avec pompe et thermostat, contenance du circuit : 12,5 l.
Lubrification sous pression, capacité 7,5 l.
Distribution par 2 arbres à cames en tête entraînés par chaînes duplex entraînant des soupapes en tête, en V à 70°.
Alimentation par 2 carburateurs horizontaux SU HD6 en remplacement des H6 et pompe à essence électrique.
3442 cm3 (83×106), taux de compression : 7,8 :1.
190 chevaux à 5500 tours, 31 Mkg à 2500 tours.

Jaguar propose la XK 150 avec une culasse modifiée Type B portant la puissance à 210 chevaux à 5500 tours et le couple à 29,7 Mkg à 3700 tours pour un taux de compression porté à 8,0 :1.

Transmission :
Boîte de vitesses Moss avec 1ère non synchronisée, levier de vitesse au plancher.
Embrayage mono-disque à sec.
Rapports de boîte : I. : 2,98 :1 ; II. : 1,75 :1 ; III. : 1,21 :1 ; IV. : 1,00 :1 ; ARR. : 2,98 :1.
Rapport de pont : 3,54 :1.
Overdrive Laycock de Normanville sur le 4e rapport ou boîte de vitesses automatique à 3 rapports Borg-Warner disponibles en option.

Châssis :
La XK 150 réutilise le même châssis que les XK120 et 140 : cadre à longerons entretoisés, élaboré à partir de la MK V, raccourci de 46 cm à 2,60m et rétréci de 13 cm.
Suspension avant à roues indépendantes par triangles superposés et barres de torsion déjà vue sur la berline avec tarages revus et barre antiroulis, amortisseurs hydrauliques télescopiques.
Suspension arrière par essieu rigide, pont ENV relié à l’ossature par des amortisseurs hydrauliques à bras, ressorts semi-elliptiques à lames.
La carrosserie est retouchée mais les matrices sont inchangées. Le nouveau profil des ailes est obtenu grâce à la modification de l’inclinaison de l’outil. Les capot et couvercle de coffre sont formés en aluminium avec une caisse acier élargie par 2 bandes en aluminium rapportées. Le capot déborde plus nettement sur les flancs et la découpe de calandre est agrandie pour recevoir la grille à barres verticales moins épaisses des berlines 3,4 litres avec des pare-chocs en V pour dégager la calandre. La ligne générale se rapproche de la berline 3,4/2,4 litres. La XK150 inaugure aussi un nouveau pare-brise panoramique bombé en une seule partie sans montant central. Les pare-chocs arrière sont d’un seul tenant avec une plaque d’immatriculation carrée sur la partie inférieure du couvercle de coffre et un écusson récapitulatif des victoires Jaguar au Mans (1951-1953-1955-1956-1957).

L’habitacle est plus large de quelques centimètres par diminution de l’épaisseur des ailes.
A l’intérieur on note la disparition des boiseries sur les entourages de pare-brise et le haut des contre-portes et la présence d’un nouveau tableau de bord d’une seule pièce avec rembourrage supérieur revêtu de cuir en place de la ronce de noyer et une partie centrale en aluminium bouchonné ou cuir. Les compteurs sont repositionnés avec les compte-tours et tachymètre côte à côte et les manomètres répartis autour, les aiguille de compte-tours tournant dans le sens des aiguilles d’une montre.

Toutes ces modifications augmentent le poids des voitures à 1435 kg pour le coupé et 1570 kg pour le cabriolet.

Dans un premier temps seuls le cabriolet (drophead) et le coupé sont disponibles.

La XK 150 est disponible en version Standard et Special Equipment avec roues fil et freins à disques.

Freins :
Disques Dunlop à l’avant et à l’arrière en option, de fait montés sur pratiquement l’ensemble de la production. Assistance à dépression Lockheed.
Série avec tambours Lockheed.
Monte d’origine avec jantes en tôle et spats, la majorité des voitures sont équipées de jantes à rayons et chaussées de pneus 6.00×16.

Direction :
Vis et secteur Burman Douglas.
Rayon de braquage : 5,03m.

Evolution :

3/1958 : Lancement de la version roadster à 2 places, dessin des portières s’abaissant nettement vers le pare-brise dans le style des roadsters XK 120/140, capote plus sommaire, vitres descendantes et non plus amovibles comme sur les versions roadster précédentes. Portières moins échancrées que celles du roadster 140, plus lourdes avec accoudoir et poignée d’ouverture.

? : Nouveaux feux arrières repris de la berline 3,4 L.

5/1958 : Présentation de la 150 S avec nouvelles culasses étudiées par Harry Weslake à admission par 6 conduits les plus rectilignes possibles (Straight Port), chaque paire de conduits dispose d’un carburateur SU HD8 de 2 pouces de diamètre alimentés par 2 pompes à essence électriques. Soupapes à diamètre agrandi, puissance portée à 250 chevaux à 5500 tours et 35,6 Mkg à 4500 tours, taux de compression 9 :1.

Embrayage renforcé.
Différentiel autobloquant en option.
Sigle « S » barré à la base des montants de pare-brise.


La version S n’est au départ disponible que sur le roadster, puis progressivement sur les coupés et cabriolets.
10/1959 : Présentation de la version 3,8 litres disponible en version normale ou S.
La 3,8 l reprend le même bloc avec modification de l’alésage de 83 à 87mm et course inchangée à 106mm donnant 3781 cm3. Les cylindres disposent de chemises chromées pour remédier à l’affaiblissement des parois. La puissance disponible passe à 210 chevaux à 5500 tours et 33,4 Mkg à 3000 tours, taux de compression 8 :1.

La 3,8 l est disponible également en versions haute compression avec pistons spéciaux, taux de compression porté à 9 :1, 220 chevaux à 5500 tours et 35,6 Mkg à 3000 tours et en version S, avec alimentation par 6 conduits directs et 3 carburateurs SU HD8, taux de compression 9 :1, 265 chevaux à 5500 tours et 38,6 Mkg à 4000 tours. Sigle S barré sur le bas des montants de pare-brise et différentiel autobloquant.

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