Châssis et origine particuliers
Le nouveau coupé 220 est la première voiture dessinée par Paul Bracq pour Mercedes. Il se caractérise par une ligne épurée avec une ceinture de caisse abaissée, un pavillon avec des vitres galbées et une lunette arrière panoramique et l’abandon des ailerons. Bracq crée une symétrie entre les ailes avant et arrière, avec des flancs allégés par une ligne creuse.
La voiture ne partage aucun embouti avec la berline dérivée. Positionnement très haut de gamme.
Le coupé est présenté en février 1961 lors de la réouverture du musée Mercedes d’Untertürckheim (D)et apparait officiellement au Salon de Genève (CH) en mars 1961.
Moteur :
On trouve les mêmes motorisations que les berlines.
220 SE : 6 cylindres dérivé de la 220 de 1951, bloc en fonte et culasse en alliage léger.
Vilebrequin sur 4 paliers.
Refroidissement liquide par pompe et thermostat, contenance du circuit : 11,3 litres.
Lubrification sous pression (5,5 l) avec filtre dans le circuit principal.
Distribution par 1 arbre à cames en tête entraîné par chaîne double, soupapes en tête.
Alimentation par injection mécanique Bosch à 2 corps avec starter automatique agissant en fonction de la pression d’air et de la température. Pompe à essence mécanique.
2195 cm3 (80×72,5), taux de compression : 8,7 :1.
120 chevaux DIN à 4800 tours, 19,3 Mkg à 3900 tours.
Transmission :
Boîte de vitesses à 4 rapports synchronisés, levier de vitesses au plancher.
Rapports de boîte : I. : 3,64 :1 ; II. : 2,36 :1 ; III. : 1,53 :1 ; IV. : 1,0 :1 ; ARR. : 3,92 :1.
Rapport de pont : 4,1 :1.
Châssis :
Reprend le soubassement de la berline 220 SE.
Carrosserie usine dessinée par Paul Bracq. Caisse autoporteuse acier avec zone d’absorption d’énergie en cas de choc, le toit et les longerons sont renforcés pour compenser l’absence de montants centraux et la caisse est soudée sur le cadre. Les sièges sont abaissés par rapport à la berline pour compenser la diminution de la hauteur de la voiture et conserver une bonne garde au toit. Calandre et feux avant conservés mais positionnés plus bas et ensemble abaissé de 7 mm.
Suspension avant par roues indépendantes avec triangles superposés, ressorts hélicoïdaux avec éléments auxiliaires en caoutchouc, amortisseurs hydrauliques télescopiques et stabilisateur transversal complété.
Suspension arrière par essieu brisé avec triangle de réaction positionné très bas, complété par 2 jambes de force et 1 ressort hélicoïdal compensateur en position horizontale et 2 ressorts auxiliaires en caoutchouc, amortisseurs hydrauliques télescopiques.
Finition luxueuse, tableau de bord en noyer verni avec cadrans circulaires et placage de bois entourant le pare-brise, compte-tours de série, fond de boite à gant garni de cuir, garnitures cuir de série, glaces électriques, levier de boîte de vitesses au plancher.
Freins :
Disques Girling à l’avant, tambours à l’arrière, commande hydraulique avec assistance ATE.
Jantes 7.25×13.
Direction :
Recirculation de billes avec amortisseur de direction.
Très démultipliée avec 3,5 tours de butée à butée (rapport : 22,6 :1).
Evolution :
10/1961 : Salon de Francfort (D) : Lancement du cabriolet dérivé avec capote doublée de crin de cheval.
09/1962 : Salon de Francfort (D) : Présentation de la 300 SE : 6 cylindres en ligne entièrement en alliage léger dérivé des berlines 300. Vilebrequin sur 7 paliers.
Refroidissement liquide par pompe et thermostat (contenance 16,8 l).
Lubrification sous pression (6,4 l).
Distribution par 2 arbres à cames en tête et soupapes en tête.
Alimentation par injection Bosch avec pompe à 2 injecteurs amenant le carburant directement dans la tubulure d’admission. La pression sur l’accélérateur actionne un renvoi jouant d’une part le réglage de la pompe à injection et de l’autre sur la manette de gaz. Un starter automatique modifie la richesse du mélange en cas de température inférieure à 35°C, puis 5°C. Le réglage tient compte de la pression atmosphérique et de la température. Pompe à essence électrique.
2996 cm3 (85×88), taux de compression : 8,7 :1.
170 chevaux DIN à 5000 tours pour 25,4 Mkg à 4000 tours.
Chromes supplémentaires : baguettes décoratives et chromes autour des passages de roues.
Suspensions pneumatiques à régulation automatique de niveau, mis au point par Bosch. Le système est constitué de 4 coussins d’air gonflés par un compresseur, 3 correcteurs d’assiette (2 à l’avant, 1 à l’arrière) et des amortisseurs à gaz Bilstein. Ce dispositif améliore la souplesse et la douceur de la suspension et élimine presque le tangage et le roulis.
Disques à l’avant et à l’arrière.
Direction assistée de série.
08/1965 : Nouveau groupe 250 SE en remplacement de la 220 SE, bloc 6 cylindres en ligne avec vilebrequin sur 7 paliers, distribution par 1 arbre à cames en tête développant 152 chevaux DIN à 5600 tour et 22 Mkg à 4000 tours. Injection mécanique Bosch. 2496 cm3.
Suspensions dérivées de la nouvelle classe S avec ressorts hydropneumatiques Mercedes-Benz à l’arrière.
Disques à l’avant et à l’arrière.
Direction assistée.
Voiture plus longue, calandre plus basse et plus large, pare-brise plus enveloppant, vitres arrières élargies, double phares verticaux, climatisation, vitres électriques et radio stéréo de série, jantes non ajourées.
12/1967 : La 280 SE remplace la 250, toujours disponible en coupé et cabriolet. Moteur 6 cylindres 2,8 litres M130 entièrement nouveau.
2778 cm3 (86,x78,8), vilebrequin tourillonnant sur 7 paliers, distribution par un arbre à cames en tête actionné par chaîne double entraînant des soupapes en tête. Alimentation par injection Bosch, 160 chevaux DIN à 5500 tours et 24,5 Mkg à 4250 tours.
Garde au sol réduite.
1968 : Arrêt de la 300 SE.
1969 : Face avant remodelée, radiateur abaissé, globes optiques à verres plats, décoration intérieure moins luxueuse avec moins de chromes et de boiseries.
09/1969 : Présentation de la version 280 SE 3,5 litres avec le nouveau moteur V8 3,5 litres en alliage léger ouvert à 90° d’une cylindrée de 3499 cm3 (92×65,8) comprimé à 9,5 :1. Vilebrequin sur 5 paliers, distribution par 1 arbre à cames en tête par banc de cylindres et soupapes en tête en V, alimentation par injection mécanique indirecte Bosch Kugelfischer, 200 chevaux DIN et 29,2 Mkg à 4000 tours.
Boîte de vitesses à 5 rapports.
Disponible en coupé et cabriolet :
