Fiche technique
Châssis & origine particuliers
En 1950 William Lyons veut développer une voiture économique à l’achat et à l’entretien, produite en grande série avec une structure monocoque. Il investit GB£ 1 million et obtient l’aide de la société d’emboutissage Pressed Steel C° d’Oxford (G-B) pour la structure (Pressed Steel produit déjà les MK VII et VIII). Le cahier des charges fixé par Lyons insiste sur la légèreté mais Pressed Steel joue la sécurité en surdimensionnant l’épaisseur des tôles pour assurer la rigidité et la résistance à la torsion.
C’est le 6 cylindres 3,4 L de la MK VII avec des cotes modifiées pour obtenir une cylindrée de 2,4 litres supercarrée qui est retenu. Ceci permet de standardiser de nombreuses pièces sur l’ensemble des modèles Jaguar (culasses). Le véhicule est conçu dès l’origine pour pouvoir recevoir le bloc 3,4 litres.
Voiture appelée à posteriori MK1.
Présentation en version 2,4 litres à Brown’s Lane en 1955 puis débuts grand public au Salon de Londres (G-B) à Earls Court en octobre 1955.
Moteur :
6 cylindres en ligne dérivé de la MK VII, bloc en fonte et culasse en alliage léger, couvre culasse en aluminium poli.
Vilebrequin sur 7 paliers avec damper d’équilibrage.
Refroidissement par eau avec pompe et thermostat, contenance du circuit : 11,3 l.
Lubrification sous pression, capacité 7,5 l.
Culasse type A à 2 arbres à cames en tête entraînés par chaîne double et soupapes en tête.
Alimentation par 2 carburateurs Solex 32 PBI de 24mm pour limiter la consommation. Tubulures d’admission en aluminium, d’échappement en fonte émaillée noire.
2483 cm3 (83×76,5), course réduite de 106 à 76,5 mm, la mécanique devient supercarrée, taux de compression : 8,0 :1.
112 chevaux SAE à 5750, 19,5 Mkg à 2000 tours.

Transmission :
Boîte de vitesses à 4 rapports Moss, 1ère non synchronisée.
Embrayage mono-disque à sec.
Rapports de boîte : I. 3,374 :1 ; II. : 1,981 :1 ; III. : 1,367 :1 ; IV. : 1,00 :1
Rapport de pont : 4,55 :1.
Overdrive sur les 4 rapports disponible en option, rapport : 0,78 :1.
Châssis :
Caisse autoporteuse acier.
Le train avant repose sur le berceau et forme un ensemble boulonné directement sur la coque par l’intermédiaire de joints en caoutchouc.
Suspensions avant à roues indépendantes avec triangles superposés, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs télescopiques et barre antiroulis.
Suspension arrière par essieu rigide Salisbury, ressorts à lames semi-elliptiques type cantilever, guidage par barre Panhard et amortisseurs télescopiques.
Carrosserie dans le style Jaguar avec calandre reprise de la XK, mais allure lourde due aux vitres de petites dimensions séparées par des montants massifs et spats recouvrant les roues arrières.
Finition dans le style Jaguar : bois vernis, cuir Conolly, sièges séparés avant réglables en longueur, allume-cigares et cendrier sur la planche de bord, cendriers à l’arrière. Instrumentation complète avec compte-tours incorporant une montre, compteur de vitesse avec totalisateur et journalier, jauge d’essence avec témoin de réserve, ampèremètre, manomètre de pression d’huile et de température d’eau, boîtes à gants (fermant à clé côté passager) des deux côtés du tableau de bord.
Equipement complet avec chauffage/ventilation, feux de recul, essuie-glaces électriques à 2 vitesses avec lave-glace, commande code/phares au pied, phares antibrouillard (uniquement en position feux de route), avertisseurs sonores haute fréquence, clignotants à retour automatique, éclairage du coffre.



Freins :
Tambours à l’avant et à l’arrière, surface de freinage 1013 cm3. Commande hydraulique avec servofrein.
1ère Jaguar avec jantes de 15 pouces, pneus 6.40×15
Direction :
Boîtier à circulation de billes Burman.
Evolution :
1956 : L’usine propose plusieurs stades de gonflage, le plus puissant amenant la puissance à 150 chevaux.
Rapport de pont : 4,27 :1.
26/2/1957 : Présentation de la version 3,4 litres : 3442 cm3 (83×106), culasse type B à grosses soupapes, alimentation par 2 carburateurs SU HD6 avec starter automatique. 210 ch SAE à 5500 tours, 30 Mkg à 3000 tours.


Rapports de boîte : I. : 2,937 :1 ; II. : 1,748 :1 ; III. : 1,209 :1 ; IV. : 1,00 :1.
Rapport de pont : 3,54 :1.
Calandre élargie aux dimensions de la XK150.

Flasques de roues arrières échancrées pour améliorer le refroidissement des tambours de freins.



Pont arrière renforcé.
11/1957 : Freins à disques à l’avant et à l’arrière.
1958 : Servofrein plus puissant.
10/1959 : Arrêt, remplacée par la MK2.