Châssis & origine particuliers
Nouvelle série de berlines haut de gamme dessinée par Paul Bracq qui reprend la face avant des séries précédentes avec un arrière redessiné sans ailerons avec un nouveau bloc moteur et une suspension arrière améliorée.
Moteur :
2 motorisations :
250 sur la base des 230 modifié avec alésage et course augmentés autorisant des augmentations de cylindrée jusqu’à 3 litres.
6 cylindres en ligne
Nouveau vilebrequin tourillonnant sur 7 paliers (4 sur la 230).
Refroidissement liquide par pompe et thermostat (11,4 l)
Lubrification sous pression (5,5 l) avec radiateur.
Distribution par un arbre à cames en tête entraîné par chaîne et soupapes en tête, en V actionnées par tiges et culbuteurs.
2497 cm3 (82×78,8).
Ce moteur peut recevoir une alimentation par carburateur ou injection :
250 S : 2 carburateurs inversés Zenith 35/40 INAT avec starter automatique, pompe à essence électrique Bosch, 130 chevaux DIN à 5400 tours et 19,8 Mkg à 4000 tours, taux de compression : 9,0 :1.
250 SE : Injection Bosch à 6 pistons au lieu de 2 sur les versions précédentes, pompe à essence électrique Bosch, 150 chevaux DIN à 5500 tours et un couple de 22 Mkg à 4200 tours, taux de compression : 9,3 :1.
300 :
Moteur 6 cylindres en ligne de l’ancienne 300 entièrement en alliage léger que Mercedes continue à proposer pour rentabiliser les outillages développés pour sa fabrication.
Vilebrequin tourillonnant sur 7 paliers en acier forgé avec damper anti-vibrations à l’avant, bielles en acier forgé, pistons Mahle en aluminium
Refroidissement par eau avec pompe et thermostat, capacité 11,5 l.
Lubrification sous pression avec échangeur dans le circuit, contenance 6 l.
Distribution par 1 arbre à cames en tête entraîné par double chaîne à rouleaux, sièges de soupapes en acier chromé et soupapes traitées au sodium pour mieux résister à la chaleur. Soupapes verticales dans la culasse mais plan de joint incliné de 20° par rapport au bloc pour autoriser le montage de soupapes de plus grand diamètre et usinage plus aisé. Les pistons sont évidés dans leur partie supérieure, de même que les contours des puits de bougie pour agrandir la chambre de combustion et faciliter le refroidissement des bougies
Alimentation par injection Bosch à 6 pistons, pompe à essence électrique.
2996cm3 (85×88), taux de compression passant 8,8 :1
170 chevaux DIN à 5400 tours pour un couple de 25,4 Mkg à 4000 tours.
Transmission :
Boîte de vitesses manuelle à 4 rapports entièrement synchronisée, levier de vitesse au volant (au plancher sur demande).
Rapports de boîte identiques pour les 250 et 300 : I.: 4,05 :1; II.: 2,23 :1; III.: 1,40 :1; IV.: 1,0 :1; ARR.: 3,58 :1.
Rapport de pont : 3,92 :1. La 300 SE peut recevoir une démultiplication finale de 3,69 :1 sur demande ainsi qu’un différentiel autobloquant.
Boîte de vitesses automatique à 4 rapports Mercedes-Benz en option. Rapports de boîte : 3,98 :1; II.: 2,52 :1; III.: 1,58 :1; IV.: 1,0 :1; ARR.: 4,15 :1. Rapport de pont : 3,92 :1.
La 300 peut être équipée d’une boîte de vitesses à 5 rapports synchronisés ZF S5-20 avec levier au plancher : I.: 3,92 :1; II.: 2,22 :1; III.: 1,42 :1; IV.: 1,0 :1; V.: 0,85 :1; ARR.: 3,49 :1. Rapport de pont : 4,08 :1.
Châssis :
Coque autoporteuse en acier avec carrosserie soudée.
La 250 représente la série W108 :
Suspension avant par roues indépendantes, triangles superposés en trapèze, ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques télescopiques, barre de torsion.
Suspension arrière à roues indépendantes par essieu oscillant positionné très bas et bras de poussée ; 2 ressorts hélicoïdaux et 1 ressort compensateur hydraulique avec 2 éléments en caoutchouc, amortisseurs hydrauliques télescopiques.
La 300 W109 est reconnaissable par ses montants de pare-brise et de fenêtres entièrement chromés (peints avec baguettes chromées sur les W108) et une finition plus soignée (direction assistée de série, vitres électriques et boiseries dans la partie supérieure des contre-portes).
Freins :
Disques à l’avant et à l’arrière, diamètre 273mm à l’avant et 279mm à l’arrière.
Double circuit hydraulique avec assistance et répartiteur avant/arrière donnant une prépondérance aux freins avant en cas de freinage violent pour éviter un blocage des roues arrières alors qu’en utilisation normale ce sont les freins arrières qui prédominent.
Jantes en tôle 6 1/2J 14, pneus 185 H 14 (7.35H14) pour la 250, 6J14 pour la 300.
Direction :
Recirculation de billes avec assistance DB à amortisseur de direction pour la 300 (option sur la 250)
Evolution :
03/1966 : La 300 est disponible en version standard ou L avec empattement rallongé de 10 cm recevant une suspension pneumatique, mise au point par Bosch. Système de 4 coussins d’air gonflés par un compresseur, 3 correcteurs d’assiette (2 à l’avant, 1 à l’arrière) et amortisseurs à gaz Bilstein. Ce système améliore la souplesse et la douceur de la suspension et élimine presque le tangage et le roulis mais connaîtra des défaillances à l’usage dues à la corrosion du circuit et les coussins fendus entraînent un affaissement de la voiture à l’arrêt.
09/1966 : 250 SE : Taux de compression porté à 9,5 :1.
1968 : Remplacement de la 250 par la 280 disponible en version 280 S et SE.
Nouveau bloc 6 cylindres en ligne (M130V28) sur la base du moteur de la 250 avec nouvel agencement des passages d’eau des cylindres et alésage augmenté de 4,5mm portant la cylindrée à 2778 cm3 (86,5×78,8) disponible en 2 versions
280 S avec alimentation par 2 carburateurs inversés Zenith 35/40 INAT avec starter automatique développant 140 chevaux DIN à 5200 tours pour un couple de 23 Mkg à 3600 tours, taux de compression 9,0 :1.
280 SE avec alimentation par injection disposant de 160 chevaux DIN à 5500 tours et 24,5 Mkg de couple à 4250 tours, taux de compression augmenté à 9,5 :1.
La 280 SE est disponible en version à empattement rallongé de 10 cm pour augmenter l’habitabilité aux places arrières, le reste de la voiture restant identique.
01/1968 : La 300 SE/SEL reçoit le moteur 2778 cm3 dans la version équipant la 280 SL disposant de 170 chevaux à 5750 tours et 24,5 Mkg à 4500 tours avec les suspensions et la finition de l’ancienne 300 et les suspensions pneumatiques pour la SEL.
03/1968 : Salon de Genève (CH) : Présentation de la 300 SEL 6,3 litres : Une équipe dirigée par l’ingénieur Waxenberger travaille sur une voiture équipée du moteur de 600. Le prototype est essayé par Rudolf Uhlenhaut qui est impressionné par les performances de la voiture et donne son feu vert pour une mise en production.
La 6,3 l est uniquement disponible en châssis long avec boîte de vitesses automatique à 4 rapports Mercedes-Benz.
V8 de 6332 cm3 (103×95), bloc en fonte et culasse en alliage léger avec vilebrequin sur 5 paliers ; refroidissement liquide par pompe et thermostat (18 l) et lubrification sous pression avec radiateur d’huile et 2 filtres (6 l) ; distribution par 1 arbre à cames en tête par rangée de cylindres. Alimentation par injection indirecte Bosch, pompe à 8 corps et pompe à essence électrique ; taux de compression 9,0 :1, 250 chevaux DIN à 4000 tours, 51 Mkg à 2800 tours.
Suspension à air dérivée de la 600 : les épures normales sont complétées par une suspension pneumatique composée de soufflets en caoutchouc alimentés par air avec correcteur de niveau automatique : en fonction du profil de la route, des régulateurs interviennent en agissant sur la pression de l’air. L’ensemble est complété par une barre antiroulis avant.
Disques ventilés à l’avant et à l’arrière, épaisseur 19mm au lieu de 12,7, double étrier à l’avant et répartiteur de force avec étrier simple à l’arrière. Système hydraulique d’assistance pneumatique (cf camions) avec compresseur d’air comprimant le liquide dans un double circuit.
Pneus 195 VR 14.
La voiture est équipée de phares halogènes et longue portée, les vitres électriques sont livrées en série, ainsi que la direction assistée plus directe (2,7 tours de volant de butée à butée), le différentiel autobloquant, le dégivrage de la lunette arrière et les appuie-têtes avant.
05/1969 : Tous modèles : Nouveaux rapports de boîte : Boîte manuelle 4 rapports : I.: 3,96 :1; II.: 2,34 :1; III.: 1,43 :1; IV.: 1,0 :1; ARR.: 3,72 :1.
Boîte de vitesses automatique : I.: 3,98 :1; II.: 2,39 :1; III.: 1,46 :1; IV.: 1,0 :1; ARR.: 5,47 :1.
Boîte de vitesses à 5 rapports disponible sur demande, rapports : I.: 3,96 :1; II.: 2,34 :1; III.: 1,43 :1; IV.: 1,0 :1; V.: 0,87 :1 ; ARR.: 3,72 :1. Rapport de pont : 4,08 :1.
07/1970 : Lancement de la 280 SE 3,5L avec le nouveau moteur Type M 116E35 : 8 cylindres en V ouvert à 90° entièrement en alliage léger ; vilebrequin sur 5 paliers, distribution par 1 arbre à cames en tête par banc de cylindres et soupapes en tête, en V ; alimentation par injection mécanique indirecte Bosch Kugelfischer et allumage transistorisé ; 3499 cm3 (92×65,8) comprimé à 9,5 :1 développant 200 chevaux DIN à 5800 tours et 29,2 Mkg de couple à 4000 tours.
Rapport de pont : 3,46 :1.
Pneus 205/70 VR14.
Direction assistée de série.
La voiture est disponible en empattement normal et long et en version 300 SEL 3,5L avec suspensions pneumatiques et boîte de vitesses automatique, la seule distribuée aux Etats-Unis.
Ces voitures sont disponibles en version SE et SEL, la version 280 SEL est abandonnée.
04/1971 : Les Etats-Unis reçoivent une version modifiée de la 280 SE 3,5 litres avec moteur porté à 4,5 litres (4520 cm3 -92×65,8) développant 198 chevaux à 4500 tours et 36,5 mkg à 3000 tours et taux de compression rabaissé à 8,0 :1 saisfaisant aux nouvelles normes antipollution US.
Uniquement boîte de vitesses automatique à 3 rapports, rapports de boîte : I.: 2,31 :1; II.: 1,46 :1; III.: 1,0 :1; ARR.: 1,84 :1. Rapport de pont : 3,23 :1.
La voitures est disponible en châssis standard (280 SE 4,5l), long (280 SEL 4,5l) et avec suspension pneumatique et boîte de vitesses automatique (300 SEL 4,5l).
1971 : Le préparateur AMG travaille sur 2 variantes de la 300 SEL 6,3 l.
Culasse retravaillée avec nouvelles chambres de combustion, culbuteurs, ressorts de soupapes, tubulures d’admission polies, pistons Mahle avec traitement thermique, arbre à cames retravaillé, taux de compression augmenté à 9,9 :1, 320 chevaux à 4750 tours, 55,2 mkg à 3500 tours. Une version moins puissante de 290 chevaux est également disponible.
Nouveaux rapports de boîte : I.: 3,98 :1; II.: 2,46 :1; III.: 1,58 :1; IV.: 1,0 :1; ARR.: 4,15 :1. Rapport de pont : 2,85 :1.
Amortisseurs Bilstein,
Jantes en alliage léger, pneus 215/70VR14, Michelin X.
09/1972 : Remplacement par la nouvelle berline classe S W116.
Participation à la compétition :
1971 : Le préparateur AMG dirigé par Hans-Werner Aufrecht travaille sur une version compétition de la 300 SEL 6,3 l. Cylindrée portée à 6835 cm3, taux de compression ; 10,0 :1 ; 420 chevaux à 5500 tours et 62 mkg à 4600 tours.
Boîte de vitesses manuelle à 5 rapports ZF ; rapports de boîte : I.: 2,75 :1; II.: 1,79 :1; III.: 1,23 :1; IV.: 1,0 :1; V.: 0,833 :1; ARR.: 2,73 :1. Rapport de pont : 2,82 :1.
La voiture conserve le tableau de bord de la version routière, de même que la direction assistée. Amortisseurs à gaz Bilstein,
Jantes en alliage léger 10×15/12×15, pneus 4.50-13.60×15/5.50-13.60×15.