La 507 est conçue à la demande Max Hoffmann, importateur BMW pour les Etats-Unis qui souhaite disposer d’un modèle sportif exclusif.
BMW présente un prototype de roadster en 1954 avec carrosserie en aluminium et pare-brise panoramique. Un hardtop amovible est prévu. BMW envisage différentes motorisations : 6 cylindres de 2 litres et V8 de 2,6 et 3 litres de cylindrée. Le prototype est motorisé par le V8 de 2,6 litres développant 158 chevaux (105 sur la berline).

Une autre étude est réalisée par le comte Albrecht Goertz (designer New-Yorkais ami de Hoffmann). Goertz travaille quelques temps comme designer chez Raymond Loewy après avoir étudié à la Pratt School of Design puis ouvre son propre bureau. Hoffman lui suggère de dessiner une sportive pour BMW. Goertz esquisse 2 voitures. Un coupé 503 sur le châssis de la berline et un roadster. La carrosserie devient définitive après approbation par l’état-major de BMW début 1955.
Présentation au Salon de Francfort 1955, débuts de production à partir de 1956.



Moteur :
La 507 utilise le V8 de la 503, 1er moteur V8 avec fonderie en alliage léger, conçu par l’ingénieur Alfred Böning et le Dr Fritz Fiedler en s’inspirant de la production américaine.
8 cylindres en V ouvert à 90° entièrement en alliage léger en position longitudinale à l’avant.
Vilebrequin sur 5 paliers.
Lubrification sous pression avec échangeur de température eau/huile (contenance du circuit : 5,5 l).
Refroidissement liquide par pompe et thermostat, capacité du circuit 7,5 l.
Distribution par 1 arbre à cames central actionné par chaîne entrainant les soupapes par tiges, poussoirs et culbuteurs.
Alimentation par 2 carburateurs double corps verticaux Zénith 32 NDIX.
Ordre d’allumage 1-5-4-8-6-3-7-2
3168 cm3 (82×75) comprimé à 7,8 :1.
140 chevaux DIN à 4800 tours et 22,6 Mkg.

Transmission :
Boîte de vitesses ZF à 5 rapports, les 4 supérieurs synchronisés faisant bloc avec le moteur disponible sur demande mais jamais montée.
Rapports de boîte : I.: 3,09 :1; II.: 2,02 :1; III.: 1,5 :1; IV.: 1,20 :1; V.: 1,0 :1; ARR.: 2,20 :1.
Rapport de pont : 3,7 :1 (3,42 ou 3,90 :1 sur demande).
Embrayage monodisque à sec.

Châssis :
Carrosserie en aluminium, roadster strictement 2 places.
La 507 reprend le châssis de la berline raccourci de 355mm pour obtenir un empattement de 2,48m, le reste des caractéristiques est identiques à la berline.
Suspensions avant par roues indépendantes, triangles inégaux superposés, barres de torsion longitudinales, amortisseurs télescopiques et barre antiroulis.
Suspension arrière par essieu rigide relié à la caisse par barres de torsions longitudinales et guidé par une barre Panhard.

La série 1 se caractérise par une tôle peinte de la couleur de la caisse entre l’habitacle et le réservoir pouvant servir de rangement d’appoint qui disparait sur les versions suivantes pour laisser plus de débattement aux sièges.

Freins :
Tambours Alfin à l’avant et à l’arrière en aluminium aileté avec frette acier et servo, commande hydraulique.
Pneus 6.00×16.
Direction :
Crémaillère cintrée en arc de cercle enfermée dans un boîtier et commandant un système de biellettes et renvois à la manière du principe à vis et secteur.
Evolution :
? : Ressorts de suspensions et supports renforcés.
1958 : Série II : Tout d’abord prévue pour le marché US la série II remplacera la version de base. Tôle raccourcie et diminution du volume du réservoir à 58 l pour permettre un recul supérieur des sièges, nouvel aménagement du tableau de bord. Nouvelle capote plus aérodynamique.


Augmentation du taux de compression, 150 chevaux DIN à 5000 tours, 24 Mkg à 4000 tours. Le taux de compression peut être augmenté à 9,0 :1 pour 165 chevaux sur demande.
10/1958 : Remplacement des tambours de frein par des disques, l’usine propose un échange standard gratuit pour les voitures déjà fabriquées.
03/1959 : Arrêt de la fabrication.
Participation en course :
Quelques voitures préparées par Alex von Falkenhausen dont une pilotée par Hans Stück Sr au cours de quelques courses de côte, résultats peu probants.