Châssis et origine particuliers
La nouvelle 300 SE représente le haut de gamme de la série 190-220 et ne constitue pas un modèle à part entière comme la 300 qui la précède. La série W112 apparait au salon de Francfort en septembre 1959 et se caractérise par une carrosserie ponton avec de petits ailerons arrières dans le style des voitures américaines contemporaines. La 300 SE coiffe cette série à partir de 1961 lors de l’arrêt de fabrication de la 300 « Adenauer » (W186). Elle reprend la mécanique de cette dernière et étrenne une suspension à air.
Moteur :
Reprend la motorisation de la 300 à 6 cylindres en ligne entièrement en alliage léger, Typ M 189 III.
Vilebrequin sur 7 paliers.
Refroidissement liquide par pompe et thermostat (contenance 16,8 l).
Lubrification sous pression (6,4 l).
Distribution par 2 arbres à cames en tête et soupapes en tête.
Alimentation par injection Bosch avec pompe à 2 injecteurs amenant le carburant directement dans la tubulure d’admission. La pression sur l’accélérateur actionne un renvoi jouant d’une part le réglage de la pompe à injection et de l’autre sur la manette de gaz. Un starter automatique modifie la richesse du mélange en cas de température inférieure à 35°C, puis 5°C. Le réglage tient compte de la pression atmosphérique et de la température. Pompe à essence électrique.
2996 cm3 (85×88), taux de compression : 8,7 :1.
160 chevaux DIN à 5000 tours pour 25,6 Mkg à 3800 tours.
Transmission :
Boîte de vitesses automatique à 4 rapports.
L’embrayage fait appel à un mécanisme hydraulique Hydrak mono-disque à sec et non à un convertisseur de couple comme pour les modèles précédents. L’embrayage est positionné devant la boîte de vitesses planétaire qui tient compte du régime moteur et de la vitesse du véhicule.
Les rapports peuvent être changés grâce à une pression sur l’accélérateur ou via le levier de vitesses placé sur la colonne de direction.
Rapports de boîte : I. : 3,98 :1 ; II. : 2,52 :1 ; III. : 1,58 :1 ; IV. : 1,0 :1 ; ARR. : 4,15 :1.
Rapport de pont : 4,1 :1.
L’ensemble est complété par un différentiel autobloquant.
La 300 SE est proposée sans supplément avec une boîte de vitesses manuelle à 4 rapports synchronisés. Rapports de boîte : 4,05 :1 ; II. : 2,28 :1 ; III. : 1,53 :1 ; IV. : 1,0 :1 ; ARR. : 3,92 :1. Rapport de pont : 3,92 :1.
Ou boîte de vitesses manuelle à 5 rapports synchronisés ZF S 5-20. Rapports de boîte : I. : 3,92 :1 ; II. : 2,22 :1 ; III. : 1,42 :1 ; IV. : 1,0 :1 ; V. : 0,85 :1 ; ARR. : 3,49 :1. Rapport de pont : 4,08 :1. Levier de vitesses au plancher (option sur 4 manuelle).
Châssis :
Cadre à longerons et entretoises avec carrosserie soudée. Structure reprise de la série 190/220. La 300 SE se caractérise par des chromes plus abondants.
Suspension avant indépendante à air par un compresseur actionné par le moteur et alimentant un réservoir avant sous une pression de 9 bars et réglant la dureté des ressorts hélicoïdaux via des soufflets en caoutchouc positionnés entre les triangles de suspension et les supports du train avant.
Suspension arrière indépendante par essieu brise également à air avec les soufflets installés entre les bras longitudinaux et la caisse.
3 soupapes assurent la régulation de la pression (2 à l’avant et 1 à l’arrière) et assurent une hauteur constante de la caisse en agissant sur le gonflage des soufflets caoutchouc. Lorsque la pression est diminuée, l’air expulsé est ramené au compresseur par des conduits spécifiques lorsque le moteur tourne. Ce n’est que lorsque la voiture n’est pas en service que l’air est expulsé dans l’atmosphère. Des ressorts complémentaires en caoutchouc complètent le dispositif et autorisent un minimum de débattement des suspensions en cas de défaillance du système. Un contacteur sous le tableau de bord avec témoin lumineux au tableau de bord permet de fermer le circuit pour changer une roue ou lorsque la voiture est sur crics afin d’éviter de vider le circuit.
L’ensemble est complété par des amortisseurs télescopiques et des barres antiroulis à l’avant et à l’arrière.
Freins :
Disques Dunlop à l’avant et à l’arrière, commande hydraulique avec servofrein ATE.
2 leviers sont montés sur le train arrière pour corriger le en cas de freinage violent.
Jantes 5 ½ JK 13B en tôle à fixation centrale, pneus 7.50×13.
Direction :
Recirculation de billes avec assistance progressive (Mercedes-Benz) grâce à une pompe hydraulique haute pression Vickers.
Evolution :
12/1962 : Présentation de la version 300 SEL : Empattement : 2,85m ; voies av./arr. : 1,482/1,49m ; longueur : 4,975m.
1963 : Double circuit de freinage.
01/1964 : Taux de compression : 8,8 :1 ; 170 chevaux DIN à 5400 tours et 25,4 Mkg à 4000 tours.
Rapport de pont : 4,08 :1.