1962-1994 BRISTOL 407 A 412, BEAUFORT & BEAUFIGHTER

Le département automobile est séparé de l’usine aéronautique en 1961. Bristol travaille depuis quelques années à remplacer son moteur 6 cylindres à la puissance insuffisante. Un projet de 6 cylindres de 3-3 1/2 litres dans le style des Alvis est mis en chantier dans le courant des années cinquante (code interne 160) mais sera abandonné par manque de performances et un coût de production démesuré. Un prototype 406 équipé du moteur 4 litres de l’Armstrong Siddeley Saphire développant 165 chevaux est testé par l’usine en 1959, sans suite en production. Bristol s’oriente finalement vers un moteur américain, puissant et peu onéreux.
Une version 407 est présentée en 1961 motorisée par un moteur Chrysler V8 d’origine canadienne (les pays membres du Commonwealth ne sont pas soumis aux taxes douanières) et une boîte de vitesses automatique Chrysler Torqueflite.
Extérieurement la 407 se reconnait par son radiateur agrandi muni d’une barrette horizontale et un échappement double.

Moteur :
8 cylindres en V ouvert à 90°, entièrement en fonte équipant les Plymouth en 1956. ce moteur de 260 ci (4260 cm3) modifié dans les usines Chrysler au Canada avec augmentation de l’alésage de 90.42 à 98,30mm. Le moteur reçoit une culasse et de nouvelles tubulures d’admission étudiés par Bristol.
Vilebrequin sur 5 paliers.
Distribution par un arbre à cames redéfini positionné au centre du V entraînant des soupapes en tête à commande mécanique dessinés par Bristol.
313 ci, 5130 cm3,
250 chevaux SAE.

Transmission :
Boîte de vitesses automatique Chrysler Torqueflite à 3 rapports avec convertisseur de couple hydraulique, carter en fonte.
Commande de boîte par boutons poussoirs.

Châssis :
Lignes plus carrées et plus droites. Coupé 2 portes, 4 places à carrosserie en aluminium fabriquée par Park Royal Vehicles. La Bristol possède 2 logements latéraux à l’avant entre les portes et les passages de roues. Ils reçoivent la batterie, la boîte à fusible, le moteur d’essuie-glace et le servofrein côté conducteur et la roue de secours de l’autre côté.
Suspensions avant par roues indépendantes à triangles superposés et ressorts hélicoïdaux en place des ressorts transversaux à lames.
Suspension arrière par essieu rigide, ressorts à lames et barre de torsion.

Freins :
Disques à l’avant et à l’arrière, commande hydraulique.

Direction :
Vis sans fin Marles, en place de la crémaillère.

Evolution :
1960 : Salon de Turin (ITA) : Viotti présente une version cabriolet 4 places sur son stand avec carrosserie en acier.
10/1961 : Salon de Londres, Earls Court (G-B) : Bristol présente une 407 carrossée par Zagato, sans suite en production du fait d’une mauvaise répartition des masses.
1963 : Présentation de la 408 avec une nouvelle calandre à grilles horizontales et clignotants carrés en place des éléments ronds de la 407.

Modification de la commande de la boîte de vitesses par boutons carrés (ronds) empêchant de sortir du mode P par inadvertance.
Carter de boîte de vitesse en fonte d’aluminium amenant un gain de poids de 30 kg.

1965 : La 408 MK2 remplace la 408. Moteur porté à 318 ci (5211 cm3).
1965 : 409 : Remplace progressivement la 408 au cours de l’année. Nouvelle calandre trapézoïdale en place de l’élément rectangulaire de la 408.

Dynamo à courant continu remplacée par un alternateur, puissance et couple augmentés.
Sécurité des changements de rapports de boîte renforcée, nouveau différentiel avec démultiplication finale allongée.

Suspensions tarées plus douces.
Direction assistée disponible en option (série à partir de 06/1967).
1968 : Présentation de la 410 : Carrosserie plus aérodynamique avec phares entièrement intégrés dans les ailes avant.

Modifications du système de freinage, nouvelles jantes 15 pouces (16″).
Levier de vitesse sur la console en place de la commande par boutons poussoirs.

10/1969 : Salon de Londres, Earls Court (G-B) : Lancement de la 411, moteur Chrysler V8 de 6,3 l entièrement en fonte, distribution par soupapes en tête entraînées par un arbre à cames positionné au centre du V, 335 chevaux SAE, taux de compression 9,5 :1 ; alternateur plus puissant.

Boîte de vitesses automatique à 3 rapports Chrysler-Torqueflite, différentiel autobloquant.
Carrosserie en aluminium plus aérodynamique étudiée en soufflerie à Filton.

Remplacement du volant Bluemel par un élément à 3 branches garni de cuir. Plus d’insignes Bristol sur la caisse.

Différentiel autobloquant.
1971 : Présentation de la Série II : Suspension à correcteur d’assiette hydraulique.
Tachymètre aux normes kilométriques, vitres à commande électrique de série.
Nouveau dispositif d’assistance de direction facilitant les manœuvres à basse vitesse.
1972 : Présentation de la 411 Série III : Double phares avant. Echappement à 4 sorties.


Taux de compression abaissé à 9,5 :1 pour répondre aux nouvelles réglementations antipollution US, nouvel alternateur plus puissant.
1972 : Montage expérimental d’une boîte de vitesses automatique à 4 rapports et convertisseur de couple hydraulique.
1974 : Présentation de la 411 Séries IV : 6556 cm3, taux de compression 8,2 :1, 335 chevaux à 4400 tours et 49,9 Mkg. Modification du filtre à air.

Nouvelles jantes en aluminium Avon Safety Wheels, feux arrières Lucas redessinés.

1975 : Présentation de la 411 Série V : Badges sur La calandre, appuie-tête arrières, phares antibrouillard et ceintures de sécurité à enrouleur.

Bristol proposera une série VI dans les années 2010 sur les modèles existants avec un nouveau bloc 5,9 litres disponible sur les versions ultérieures et pouvant développer jusqu’à 400 chevaux à la demande des clients.


1975 : Bristol présente une 412 décapotable disponible sur commande spéciale. La carrosserie est dessinée par Zagato avec un toit style Targa démontable en 2 parties et se rangeant dans le coffre. Hauteur : 1,44m.

1977 : 412 Série 2 : Moteur V8 Chrysler E58 de 5899 cm3 développant 225 chevaux et 41,7 Mkg.
Réglages de suspensions modifiés pour tenir compte du moteur plus léger.
Rapport de pont modifié à 2,88 :1.
Nouveaux sièges, aération modifiée.
1978 : Bristol propose une 412 USA pour le marché américain avec moteur catalysé et un arceau renforcé qui ne remporte pas un grand succès, la plupart des voitures seront absorbées par le marché européen.
1980 : Abandon des appellations par numéros, remplacés par des noms d’avions produits par la firme.
Présentation de la Beaufighter (Beaufort pour les marchés export), dérivée de la 412 qui est un vrai cabriolet avec capote à commande électrique. Le pare-brise est renforcé pour compenser l’absence d’arceau et la face avant reçoit 2 double phares..
Moteur 5,9 l suralimenté par un turbocompresseur Rotomaster. Puissance et couple non divulgués. Réservoir porté à 136 litres (82 litres sur les versions précédentes).
Boîte de vitesses renforcée avec convertisseur de couple et arbre de transmission du bloc 7210 cm3 (440 ci) Chrysler RB.
Les versions export de la Beaufighter prennent le nom de Beaufort.
1994 : Arrêt.