Châssis et origine particuliers
La V8 reprend le châssis et la carrosserie de la Jaguar MK2 avec le moteur Daimler V8 de la SP250. Daimler utilise d’abord une caisse de Jaguar 340 (MK1) pour étudier la faisabilité du projet avant réalisation d’un prototype sur base de MK2 avec ressorts de suspension et amortisseurs retarés pour tenir compte du poids inférieur de 51 kg du moteur V8. Le carter d’huile du V8 est également redessiné pour pouvoir se loger entre les bras de suspension et les traverses de la Jaguar. les tubulures d’échappement sont également redessinées pour pouvoir se loger sous le capot de la voiture et la pompe à eau ainsi que le ventilateur sont déplacés, ce dernier désormais actionné par visco-coupleur pour réduire le bruit de fonctionnement. Les visseries de la culasse sont également modifiées pour pouvoir déculasser sans être obligé de sortir le moteur de la caisse.
Elle se caractérise par la calandre traditionnelle de la marque ainsi qu’un couvercle de malle strié et c’est la première Daimler a abandonner le châssis séparé.
Présentation au salon de Londres à Earls Court en novembre 1962, 2 ans après le rachat de Daimler par Jaguar.

Moteur :
Dessiné par Edward Turner qui a réalisé le bicylindres des motos Triumph.
V8 avec bloc en fonte, culasses en alliage léger ouvert à 90°
Distribution par un arbre à cames au centre du V positionné haut dans le bloc actionnant des soupapes en tête, en V. Chambres de combustion hémisphériques.
Alimentation par 1 carburateur SU par banc de cylindres.
2548 cm3, cotes super-carrées, presque les mêmes que celles du bi-cylindre moto Triumph, pour favoriser les hauts régimes.
142 chevaux SAE à 5500 tours (125 DIN), 21,4 Mkg à 3600 tours.

Transmission :
Boîte de vitesses automatique Borg Warner Type 35 avec convertisseur de couple hydraulique.
Rapport de pont : 4,55 :1.
Châssis :
Structure autoportante en acier. Forme identique à la MK2 avec calandre Daimler, enjoliveurs de roue et éclairage de plaque arrière spécifiques.


Finition et sellerie améliorés par rapport à la Jaguar MK2. La V8 250 reprend la banquette avant séparée de la Jaguar MK1, un volant noir avec le badge Daimler émaillé ainsi que des couleurs de garnitures intérieures et de peintures spécifiques.


Suspension avant par roues indépendantes, triangles superposés, ressorts hélicoïdaux et amortisseurs télescopiques.
Suspension arrière par essieu rigide avec ressorts à lames semi-elliptiques, barre Panhard et amortisseurs télescopiques.
Freins :
Disques avant et arrière Girling, assistance hydraulique et double circuit.
Jantes en tôle avec enjoliveurs chromés.
Direction :
Boîtier à recirculation de billes Burman. Assistance disponible en option mais qui équipera de fait de nombreuses voitures.
Evolution :
04/1964 : Nouvelle boîte de vitesses Borg-Warner D1/D2
1965 : Rapport de pont 4,27 :1 pour éviter que les voitures ne se retrouvent en surrégime à la vitesse maximale.
09/1967 : Remplacée par la V8-250
Disparition des phares anti-brouillard et remplacement des vides par de petites grilles. Pare-chocs et bananes de pare-chocs plus minces.
Dessus de tableau de bord et garnitures de portes rembourrés, ventilation des sièges, sièges avant inclinables et dégivrage de la lunette arrière.
Circuit électrique avec négatif à la masse et remplacement de la dynamo par un alternateur. Un filtre à air par carburateur.
Boîte de vitesses manuelle à 4 rapports, 1ère non synchronisée, Moss est disponible sur demande avec overdrive Laycock de Normanville en option.
10/1969 : Arrêt.