1961-1964 LAGONDA RAPIDE

David Brown souhaite fabriquer une berline pour compléter l’offre de l’Aston Martin DB4. La nouvelle Lagonda Rapide réutilise donc la plupart des composants mécaniques de la DB4.
Présentation officielle au Salon de Londres en 1961, voiture parrainée par S.A.R. Le duc d’Edimburg (propriétaire d’une Lagonda 3 litres cabriolet).

Moteur :
La Rapide est motorisée par un tout nouveau moteur étudié par Tadek Marek, ingénieur d’origine polonaise né à Cracovie en 1908. Il est débauché de chez Austin et rejoint Aston Martin en 1953. Le moteur tourne au banc dès 1957.
6 cylindres en ligne entièrement en alliage léger.
Architecture carrée : 92×92.
Vilebrequin sur 7 paliers en acier forgé au chrome de molybdène reposant sur le bloc par l’intermédiaire de galettes (« camembert »).
Culasse à chambres de combustion hémisphériques.
Distribution par deux arbres à cames en tête, 2 soupapes par cylindre en V à 80°, attaque de soupapes sans pastille, réglage de jeu par rectification des queues de soupapes.
Alimentation par 3 carburateurs Weber double corps horizontaux au départ, sur les DBR2/1 de compétition (24 heures du Mans 1957 : Whitehead-Whitehead, ab. Boîte de vitesses, puis 2 voitures à Silverstone : Cunningham-Reid, Salvadori qui gagne), 279 chevaux@5750.
Les versions de série reçoivent 2 carburateurs Solex avec épurateur d’air et silencieux.
Lubrification par pompe à huile entraînée par chaîne, filtre en série.
Refroidissement par pompe à eau à turbine et ventilateur, radiateur à circulation transversale.
Allumage par bobine et distributeur par banc de cylindres placés en bout d’arbre à cames.
Cylindrée portée à 3995 cm3 (3670 sur la DB4) avec des cotes carrées de 92×92, et un taux de compression de 8,25 :1.
236 chevaux DIN à 5000 tours (240 sur la DB4 standard).

Transmission :
Boîte de vitesses automatique à 3 rapports Borg Warner de série.
Possibilité de monter la boîte de vitesses manuelle David Brown à 4 rapports sur demande, embrayage double disque à sec Borg & Beck.
Rapport de pont : 3,77 :1, pont arrière hypoïde monté sur le châssis.

Châssis :
La Rapide repose sur la structure de la DB4 renforcée et allongée. La carrosserie est fabriquée selon la technique « superleggera » développée par Touring constituée de panneaux d’aluminium formés à la main sur une structure multitubulaire en acier.
Le châssis est modifié par Harold Beach pour pouvoir monter un pont arrière de Dion et augmenter l’espace aux places arrières.


Suspension avant par roues indépendantes avec triangles superposés, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs télescopiques et barre antiroulis.
Suspensions arrières par pont De Dion soutenu par timonerie de Watt.

La ligne est classique, dans le style des Lancia Flaminia et Alvis TD21 avec une garde au sol très basse : 15,2 cm).
Finition très haut de gamme de même qualité que Rolls-Royce : vitres électriques, picnic tables, réservoir d’essence avec ouverture depuis le tableau de bord, radio.

Freins :
Disques Dunlop à l’avant et à l’arrière. Commande hydraulique avec servofrein à dépression et double circuit.

Direction :
Crémaillère, colonne de direction à cardan, diamètre de braquage : 12,3m.

Evolution :
David Brown demande au carrossier Touring d’étudier un shooting brake sur la base Lagonda Rapide, mais le projet est abandonné suite à la mévente du modèle.