Nouveau modèle dérivé de la 135 avec nouveau châssis et moteur porté à 4 ½ litres. Delahaye décide de revenir à une architecture à 6 cylindres en ligne après avoir expérimenté un V12 sans succès sur la 165. Le bloc de la 135 est repris avec modification de l’alésage de 84 à 94mm pour une course inchangée de 107mm et un nouveau vilebrequin sur 7 paliers au lieu de 4
Les premières études démarrent en mars 1944 sous la direction de l’ingénieur Jean François qui décède le mois suivant sans successeur, retardant l’achèvement du projet qui sera néanmoins finalisé en novembre 1945.
Lancement au salon de Paris (FRA) en octobre 1946, le 1er après-guerre.
Delahaye fabrique 5 modèles de présérie (3 T.175 et 2 T.178) avant l’arrivée de la voiture définitive en novembre 1947.
Moteur :
Nouveau bloc dérivé de la 135, toujours 6 cylindres en ligne avec bloc en aluminium et culasse en fonte.
Vilebrequin tourillonnant sur 7 paliers.
Refroidissement liquide par pompe et thermostat, contenance du circuit : 11,5 l.
Culasse modifiée avec 12 canaux d’arrivée de gaz au lieu de 9
Alimentation par 1 carburateur inversé Solex 40A1P.
4455 cm3 (94×107).
140 chevaux à 4000 tours.

Version 175 S :
Alimentation par 3 carburateurs, 160 chevaux à 4000 tours.
Transmission :
Boîte de vitesses Cotal pré-sélective avec levier de vitesse sur la colonne de direction.
Rapports de boîte : I: 3,44 :1; II.: 2,22 :1; III.: 1,63 :1; IV.: 1, 0 :1. Rapport de pont : 4,2 :1 (3,82 sur la 175S).
Embrayage bi-disque à sec.
Châssis :
Nouveau châssis en échelle avec longerons de section rectangulaire et traverses. la nouvelle Delahaye se caractérise par une calandre redessinée par Philippe Charbonneaux.

3 valeurs d’empattement : 2,95 m (175), 3,15m (178), 3,335m (180).
Les châssis sont en conduite à droite à l’exception de 10 voitures prévues pour exportation aux Etats-Unis et disponibles en châssis nu.
Suspension avant par roues indépendantes, système Dubonnet avec pivots de fusée aux extrémités de l’axe sur lesquels pivotent les ressorts hélicoïdaux combinés avec des amortisseurs hydrauliques à bain d’huile. Les roues sont montées sur fusées suspendues sur pivots.
Suspension arrière par essieu De Dion oscillant, ressorts semi-elliptiques à lames longitudinaux et amortisseurs Houdaille.


Freins :
Tambours frettés d’aluminium à l’avant et à l’arrière, commande hydraulique avec double circuit et 2 maîtres-cylindres.
Jantes à voile ajouré 6.50×18 et 7.00×18 sur la 180.
Direction :
Vis et écrou.