Châssis et origine particuliers.
Le projet démarre en 1988 suite à une entrevue entre le président de Chrysler Bob Lutz et le chef du style Tom Gale. Ils définissent un projet de voiture destiné à renforcer l’image de la marque et optent pour un roadster simple et agressif rappelant les Cobra des années 60, avec l’aide de Caroll Shelby officiant comme consultant pour Chrysler à cette époque.
Un prototype de châssis est achevé à l’automne et essayé en décembre. La mécanique reprend également les concepts américains avec un énorme bloc V10 de 8 litres prévu pour motoriser un pick up. Le moteur dérive du 5,9 l V8 Ram auquel ont été ajoutés 2 cylindres. Ce bloc reprend une étude de V10 en alliage léger étudié par Lamborghini faisant alors partie du groupe Chrysler. La voiture est conçue en collaboration avec le Chrysler Advanced Design Studio avec l’ingénieur Neil Heinneman.
La voiture dérivée du show car Izod de 1985. Un premier concept est présenté au Detroit’s North American International Auto Show, Mich. (USA) en 1989. Il reçoit l’approbation du chairman du groupe Lee Iacocca en mai 1990. Le développement en vie de la production est confié à l’ingénieur en chef Roy Sjiberg et la production débute en novembre 1991 pour des livraisons à partir de janvier 1992 sous l’appellation Vipe RT/10 Roadster.
La voiture est présentée par Carroll Shelby en ouverture des 500 miles d’Indianapolis (voiture de pré-production).
Moteur :
10 cylindres en V ouvert à 90° entièrement en alliage léger développé avec le concours de Lamborghini et Wilem Weertman (Chrysler) qui assiste Dick Winckles ingénieur responsable moteurs. Le moteur prend place longitudinalement à l’avant.
Vilebrequin sur 5 paliers en acier forgé, pistons en aluminium et cylindres en fonte.
Lubrification sous pression par pompe à huile placée à l’arrière du bloc amenant de l’huile aux paliers de vilebrequin et aux culasses via les tiges et les culbuteurs.
Refroidissement par eau avec avec radiateur en alliage léger à noyau en cuivre, ventilateur à 2 vitesses à commande électronique et radiateur d’huile à l’avant. Pompe à eau positionnée à l’avant du boîtier de distribution.
Distribution par 1 arbre à cames central entraîné par chaîne actionnant des soupapes en tête avec doubles ressorts de soupapes par tiges et culbuteurs.
Alimentation par Injection séquentielle multipoint, allumage par bobine et distributeur.
7994 cm3 (101,6×98,6).
400 chevaux et 610 Nm à 3600 tours.
Transmission :
Boîte de vitesses manuelle à 6 rapports Borg-Warner.
Châssis :
Cadre à longerons de section carrée et entretoises. Carrosserie en matière plastique. Les différents éléments de la voiture proviennent d’usines réparties sur tout le territoire, l’assemblage final se fait dans un atelier dédié de Conner Ave., Detroit, Mich. (USA). Roadster 2 portes, 2 places.
La voiture ne dispose pas de poignées de portes ni de serrures. La montée à bord s’effectue en actionnant la fermeture éclair de la capote souple en vinyle. Vitres latérales en plastique. Il faut environ 300 heures pour monter une voiture.
Suspensions avant par roues indépendantes, triangles superposés inégaux, combinés ressorts/amortisseurs à gaz
Suspension arrière par roues indépendantes.
La Viper reçoit des sièges réglables manuellement avec support lombaire, une radio stéréo AM/FM, une montre et des tapis de sol en équipement standard.
Freins :
Disques à l’avant et à l’arrière, commande hydraulique avec double circuit et assistance.
Jantes en aluminium forgé
Direction :
Participation à la compétition :
Le Team Viper est crée en 1989 par l’ingénieur Roy Sjoberg avec l’aide de Dick Winckles et de 85 collaborateurs hautement qualifiés. Cette petite équipe est épaulée par des entreprises spécialisées dans le sport automobile : Caldwell Development, J&P Motorsport, Reynard Motorsport, Riley & Scott et Roush Industries.
Les 3 premiers châssis sont fabriqués chez Chrysler à Detroit, Mich. (USA), les 3 suivants (C8, 9 et 10) sont envoyés en châssis moteur chez Oreca (FRA)
C’est le pilote belge Luigi Cimarosti qui voit le potentiel de la voiture en compétition. Il développe alors une RT/10 pour les courses d’endurance. La voiture remporte la catégorie GT1 aux 24 Heures du Mans 1994. L’état-major Chrysler décide alors de développer une version compétition de la RT/10 baptisée GTS-R qui sera lancée en 1996. Les voitures sont assemblées par Chrysler, Reynard (G-B) pour le châssis et Oreca pour l’assemblage final et la préparation course.
1996 : 24 Heures du Mans, 4 voitures : 10e Gl.
1997 : 24 Heures du Mans : 5e, 6e Cl.
1998 : Les voitures sont entièrement assemblées chez Oreca. Les structures sont fabriquées par Reynard (G-B) et le reste des composants vient directement des usines Chrysler aux Etats-Unis.
24 Heures du Mans, 5 voitures : 11e, 13e, 19e, 21e Gl, Ab.
1999 : 24 Heures du Mans, 8 voitures : 10e Gl.
Evolution :
1990 : Los Angeles Auto Show, Calif. (USA) : Présentation d’un prototype de coupé GTS.
1993 : Echappements latéraux optionnels, 400 chevaux et 630 Nm.
1994 : La Viper peut recevoir une climatisation en option.
1995 : Poignée de maintien passager, rangements sous les sièges.
1996 : La Viper peut recevoir un hardtop amovible avec vitre coulissante sur demande. Châssis allégé et rigidifié, réservoir rapetissé à 86 l (19 gallons au lieu de 22 -100 l) du fait du repositionnement de l’échappement.
Echappements repositionnés, 415 chevaux et 662 Nm, taux de compression augmenté
Eléments de suspension en aluminium.
Nouvelles jantes en aluminium forgé, pneus Michelin MXX3.
1996 : Présentation de la Viper GTS : Version coupé avec finition améliorée : airbags conducteur et passager en option, pédalier réglable, vitres en verre à commande électrique, climatisation. La GTS utilise 90% de pièces nouvelles.
455 chevaux à 5200 tours et 664 Nm à 3700 tours.
Ligne inspirée de la Shelby Cobra de Pete Brook avec toit à double bulle et spoiler sur la malle arrière.
1567 kg (mesuré), jantes en alliage léger 18 pouces ; pneus 275-40 ZR17/335-35 ZR17 (Michelin MXX 3).
1996 : Présentation de la RT/10 CS : intérieur de la Viper Coupé GTS avec pédalier réglable, 2 airs bags, compteurs à fond blanc.
Châssis repris du coupé GTS avec rigidité torsionnelle augmentée de 25%. Suspensions à éléments en aluminium, nouvelle géométrie pour améliorer la maniabilité.
Moteur revu par Caroll Shelby et Lamborghini dans le style du coupé GTS, allégé de 40 kg par rapport à la RT10, 455 chevaux à 5300 tours pour un couple de 665 Nm.
Echappement libéré.
Nouvelle calandre.
Jantes spécifiques,
1997 : GTS : Nouveaux profils d’arbres à cames, collecteurs d’échappement modifiés.
Airbags 2e génération.
1998 : RT/10 : 450 chevaux, nouvelles tubulures d’échappement en inox (fonte) plus légères et permettant aux catalyseurs d’atteindre plus rapidement leur température de fonctionnement. Nouveau croisement d’arbres à cames.
1999 : Nouvelles jantes 18″ (17), pneus Michelin Pilot.
Rétroviseurs extérieurs à commande électrique, pare-soleil doublés tissu, inserts en aluminium satiné dans l’habitacle, nouveau pommeau de levier de vitesses.
1999 : Présentation de la Viper GTS/ACR : 460 chevaux, 678 Nm, filtres à air K&N.
Spoiler sur la malle arrière, amortisseurs Koni, ressorts Meritor, harnais 5 points.
1570 kg (usine), jantes en alliage léger monobloc BBS 18 pouces ; pneus 275-35 ZR18/335-30 ZR18 (Michelin Pilot Sport).
2000 : Ancrages pour sièges bébé.
GTS : Carter d’huile nervuré, amortisseurs monotube réglables, nouvelles plaques de châssis.
2001 : ABS.
Clés avec logo Viper. Ouverture du coffre depuis l’habitacle.
2002 : Dodge présente une Viper GTS Final Edition inspirée de la GTS R/T de course, de couleur rouge avec 2 bandes blanches. Volant et levier de vitesses noirs avec inserts rouges, plaque sur le tableau de bord.
Production limitée à 360 exemplaires.
