Gabriel Voisin cède sa société à S. Garabédian et n’apparait plus que comme conseiller technique dans son organigramme. Il effectue une dernière tentative de remettre sa marque sur les rails en présentant un nouveau modèle motorisé par un moteur d’origine américaine, le bloc Voisin sans soupape revenant trop cher à fabriquer.
La C30 utilise un moteur américain Graham-Page.
Moteur :
6 cylindres en ligne Graham conçu par Continental de 3,5 litres entièrement en fonte.
Distribution avec culasse en L, soupapes latérales.
Alimentation par carburateur et compresseur centrifuge.
3560 cm3.
116 chevaux.
Transmission :
Boîte de vitesses préselective à 3 rapports et overdrive sur la 3e.
Châssis :
Nouvau châssis à structure caissonnée indéformable avec revêtement isolant du bruit de roulement et 2 gros longerons parallèles préfigurant le châssis de la Citroen DS étudié par André Lefèbvre, un proche de Voisin.
Suspension par essieux rigides à l’avant et à l’arrière avec ressorts semi-elliptqiues coulissante brevetés, de même que les amortisseurs hydrauliques Houdaille permettant d’améliorer le contrôle des trains roulants et d’augmenter la stabilité.
La Voisin C30 est proposée en berline Frégate avec carrosserie en aluminium sur ossature en bois lamellé-collé, en cabriolet Goélette et en châssis nu.
Freins :
Tambours sur les 4 roues à commande hydraulique et double circuit avec 2 maîtres-cylindres.
Evolution :
10/1938 : Salon de Paris (FRA) : Présentation d’un cabriolet et d’un coupé réalisés et dessinés par le carrossier Louis Dubos afin de relancer les ventes, sur empattement réduit. Ces voitures sont les dernières Voisin et resteront sans suite en production.
1939 : Les usines sont réquisitionnées pour participer à l’effort de guerre. Voisin se désengage de la production automobile et sera intégré au groupe Snecma après avoir été nationalisé au sortir du 2e conflit mondial.