1926-1930 BUGATTI TYPE 40

Nouveau modèle de tourisme reprenant les caractéristiques mécaniques de la Type 37.


Moteur :
4 cylindres en ligne repris de la Type 37
Ensemble bloc et culasse borgne en fonte. Le sommet est coiffé d’un boîtier de distribution en alliage léger qui reçoit l’arbre à cames et son entraînement. La base est constituée d’un carter en alliage léger dans lequel pénètrent les cylindres reposant sur un carter inférieur en alliage léger renfermant le vilebrequin. Le carter supérieur reçoit les fixations du moteur sur le châssis.
Vilebrequin tourillonnant sur 5 paliers lisses sans roulements.
Lubrification basse pression : 1 kg/cm² avec pompe à huile et filtre extérieurs.
Refroidissement liquide via une pompe à turbine entraînée par la commande de distribution et un radiateur à nid d’abeilles.
Distribution par 1 arbre à cames en tête entraîné par un arbre vertical à renvois d’angle et 3 soupapes par cylindre, en tête, 2 d’admission et 1 d’échappement plus grosse.
Alimentation par un carburateur vertical depuis un exhausteur fixé sur la paroi pare-feu.
Allumage par bobine et batterie. Ordre 1-2-4-3.
1496 cm3 (69×100),
45 chevaux.

Transmission :
Boîte de vitesses séparée à 4 rapports dans un carter en alliage léger participant à la rigidité du châssis. Pignons à taille droite et changement de rapports par pignons baladeurs.
Embrayage multidisque à bain d’huile. La commande d’embrayage est particulière aux Bugatti, constituée d’un système à parallélogramme ajoutant la force centrifuge à la pression exercée sur les ressorts pour serrer les disques. L’embrayage est relié à la boîte de vitesses par un petit arbre en forme de bobine boulonné d’un côté monté avec une certaine élasticité de l’autre.

Châssis :
Cadre à longerons parallèles en tôle d’acier en forme de [ et entretoises. L’ensemble est rigidifié par le bloc moteur fixé sur le châssis au niveau de la partie supérieure du carter en 4 points, la cloison opare-feu/tableau de bord, la boîte de vitesses au milieu du châssis fixée en 4 points et 3 traverses à l’arrière.
Empattement 2,56m avec des voies avant et arrière de 1,20m.


Carrosseries usine : Torpédo sport 4 places.
Suspension avant par essieu rigide de section circulaire traversé par les ressorts semi-elliptiques, amortisseurs à friction Repusseau sous licence Hartford.
Suspension arrière par essieu rigide et ressorts quart elliptiques inversés fixés à l’arrière du châssis et dirigés vers l’avant pour travailler à la traction, amortisseurs à friction Repusseau-Hartford.

Freins :
Tambours à l’avant et à l’arrière en acier avec frette en alliage léger et ailettes de refroidissement. Commande mécanique par câbles avec équilibreur monté sur le palonnier de la pédale pour égaliser le freinage des deux côtés de la voiture.
Le freinage est plus puissant sur l’avant, le réglage se fait par des cales placées sous le talon avant des mâchoires reposant sur les cames. Un système de vis et la variation du nombre de maillons de la chaine de l’équilibreur permettent de rattraper le jeu et de régler les câbles.

Direction :
Boîtier fabriqué à l’usine formé d’un carter en 2 parties réalisées en alliage léger contenant une vis sans fin attaquant une roue dentée. Cette roue est montée sur un axe creux recevant une bielle pendante. Les pièces sont fabriquées en acier tourillonnant sur des bagues en bronze avec une tolérance identique à la fabrication des appareils photographiques.
Le boîtier prend place sur le longeron droit du châssis.
Volant à cerclage formé d’une seule pièce en bois noble avec moyeu et 4 branches en acier souple.

Evolution :
? : Le type 40 est disponible en torpédo 3/4 places à pointe Bordino, ailes cycle et porte unique côté gauche. La voiture est disponible en châssis nu, Jean Bugatti dessine des versions Fiacre, Coupé et Roadster.


1927 : Empattement : 2,71m, pression de lubrification augmentée à 2,5 kg/cm² avec nouvelle pompe à huile à clapet de décharge nécessitant une modification des passages d’huile du vilebrequin.
Diamètre des tambours de frein augmenté, mâchoires en alliage léger
1929 : Présentation du roadster usine dessiné par Jean Bugatti dans le style de la T.43
1930 : Le lieutenant Loiseau assisté du comte de La Rochefoucauld et de MM. Prudhomme et Vannoni, chef mécanicien traversent le Sahara avec 3 T.40 spécialement aménagés par l’usine : carrosserie camionnette, graissage sous pression, carburateur avec alimentation par exhausteur, refroidissement par circulation d’eau forcée, allumage par batterie. La voiture de Loiseau sera utilisée par l’usine Bugatti de Levallois pour servir de véhicule utilitaire.
1930 : Lancement du Type 40 A : 1627 cm3 (72×100), soit la moitié du Type 49, 50 chevaux.
Les voitures sont le plus souvent carrossées en Roadster.
05/1931 : Arrêt.