1962-1968 ALFA ROMEO 2600

Alfa Romeo revient dans le segment des voitures à 6 cylindres en présentant une gamme complète (berline, coupé et spider) en 1962.
Les nouveaux modèles sont inspirés de la série 2000 pour la structure monocoque en acier embouti reposant sur une plate-forme spécifique et la carrosserie.
Les lignes générales reprennent celles de la berline 2000 de 1958 avec un capot moins plongeant, une calandre d’une seule pièce délimitée par 2 barrettes chromées horizontales, un coffre arrière agrandi avec des feux plus grands et la disparition des ailes saillantes.
La berline est épaulée par un coupé et un cabriolet dessiné par Bertone (Giorgio Giuggiaro) pour le coupé et Touring pour le cabriolet qui reprend la carrosserie de la 2000 avec une simple prise d’air de capot sans barres chromées en bas de caisse ni fentes d’aération remplacées par une baguette. Le Coupé Bertone reçoit aussi une prise d’air sur le capot. Bertone propose également une version spider, sans suite, et Pininfarina des versions spéciales non retenues.
La berline 2600 est présentée au salon de Genève 1962.

Moteur :
Nouveau 6 cylindres développé par Alfa Roméo.
6 cylindres en ligne avec culasse et carter de vilebrequin en aluminium, bloc en fonte.
Vilebrequin sur 7 paliers avec contrepoids d’équilibrage, bielles en acier forgé, pistons en alliage léger et chemises humides à parois minces en alliage composite.
Refroidissement liquide par pompe et thermostat (15 l).
Lubrification sous pression (6,5 l), pompe à huile actionnée par engrenage.
Distribution par 2 arbres à cames en tête entraînés par 2 chaînes (une chaîne avec rattrapage de jeu hydraulique lubrifiée via le circuit d’huile et l’autre plus longue avec rattrapage de jeu mécanique actionnant les cames). Les cames attaquent les tiges des soupapes en tête, en V à 80°, via des poussoirs creux .
Alimentation par 2 carburateurs Solex double corps verticaux 32 PAIA 4 à starter manuel et pompe de reprise, pompe à essence électrique Bendix.
Allumage par simple rupteur, bougies verticales au centre de la chambre de combustion, entre les soupapes d’admission et d’échappement. Ordre d’allumage 1-5-3-6-2-4.
2584 cm3, cotes super-carrées 83×79,6, taux de compression : 8,5 :1, 130 chevaux CUNA à 5900 tours (148 SAE), 20,5 Mkg à 3400 tours.
Coupé et cabriolet :
3 carburateurs double corps horizontaux Solex 44 PHH avec starter manuel et pompe de reprise, taux de compression porté à 9,0 :1, 145 chevaux à 5900 tours (165 SAE), 19,3 Mkg à 4000 tours
Allumage par double rupteur.
145 chevaux à 5900 tours et 19,3 Mkg à 4000 tours.

Transmission :
Boîte de vitesses à 5 rapports synchronisés (synchros Porsche) accolée au moteur. Levier de vitesses sur la colonne de direction (berline) et au plancher pour les coupés et cabriolets. Carter de différentiel en alliage léger.
Embrayage mono-disque à sec, commande hydraulique.
Mouvement transmis aux roues arrières par un arbre à cardan en 2 parties.
Rapports de boîte : I. : 3,304 :1 ; II. : 1,987 :1 ; III. : 1,354 :1 ; IV. : 1,0 :1 ; V. : 0,79 :1 ; ARR. : 3,01 :1.
Le couple conique des coupés et cabriolets est rallongé à 9/41 (4,778 :1) par rapport à la berline (5,12 :1, 8/41).

Châssis :
Cadre à longerons parallèles et traverse cruciformes, dérivée de la 2000 adaptée aux freins à disques avant. Caisse autoporteuse acier soudée sur la plate-forme.
Suspensions avant par roues indépendantes avec triangles superposés en trapèzes, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs télescopiques double effet, barre de torsion et barre antiroulis.
Suspension arrière par essieu rigide guidé par des bras longitudinaux, triangle de réaction reliant la caisse au carter de différentiel monté sur supports en caoutchouc, ressorts hélicoïdaux et amortisseurs télescopiques.

Coupé Bertone.
Structure monocoque en tôle d’acier, plateforme spécifique par rapport à la berline avec empattement raccourci de 14 cm à 2,58m. Coupé Sprint Bertone allégé de 50 kg par rapport à la berline : 1280 kg.
Réglages des suspensions revus.

Spider Touring sur empattement de 2,50m.

Freins :
Système mixte avec disques à l’avant à étriers Girling, D.316mm et gros tambours ailetés à 3 segments à l’arrière, D.306xe.75mm. Commande hydraulique avec assistance par servofrein Girling.
Jantes en tôle à voile ajouré, pneus Pirelli Cinturato 165×400.

Direction :
Boîtier à vis du principe à 3 barres avec relais fourni par Gemmer, rapport 18,8 :1, 3 1/2 tours de volant de butée à butée.

Evolution :
1963 : 4090e voiture : Remplacement des tambours de frein à l’arrière par des disques avec étriers Girling à 3 pistons.
09/1963 : Salon de Francfort (D) : Présentation d’un prototype par Zagato sur le stand Alfa-Romeo sur la base du coupé sprint Bertone avec formes bulbeuses et phares rectangulaires qui inspirera la 1ère GTZ, Tubolare du salon de Turin 1963. La 2600 Zagato est exposée de salon en salon.
09/1965 : Salon de Francfort (D) : Lancement en production de la 2600 SZ Zagato qui utilise la plate-forme du spider avec empattement de 2,50m. Carrosserie en aluminium et intérieur plus sobre (tableau de bord remanié, ouverture des vitres par manivelles en place des vitres à commande électriques du coupé sprint, banquette arrière du coupé sprint remplacée par des places de secours), 1140 kg. Ligne aérodynamique, calandre en triangle et phares rectangulaires. Jantes bimétal 175×400.

1965 : Présentation d’une berline 2600 De Luxe à 6 glaces réalisée par le carrossier OSI d’après un dessin de Giovanni Michelotti.

Participation en compétition :
Voiture homologuée en catégorie Tourisme.
1964 : 24 Heures de Spa : 2 voitures, 2600 Sprint : Galimberti-Facetti , 3e Gl ; Rolland-Pagnon, Ab. (boîte de vitesses).
Tour de France Automobile : 3 voitures, 2600 Sprint : Clarou-Mme Couzy, 11e Gl ;

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