Châssis et origine particuliers
La 355 est une évolution de la 348. Il s’agit de la première Ferrari de route fabriquées sous la direction de Luca di Montezemolo, aux commandes de la firme après avoir dirigé l’écurie de F1. Il confie le projet au directeur Technique Amedeo Felisa. Propriétaire d’une Ferrari 348, il constate qu’en ville la voiture accélère moins bien qu’une Golf GTI et décide de mettre en chantier une version plus puissante.
La mise au point du nouveau modèle est faite en collaboration avec Alesi, Berger et Lauda avec une grande attention portée au confort et à la facilité de conduite. Les essais expérimentaux et la mise au point du système électronique de contrôle de l’amortissement sont confiés à Franco Cimatti.
La voiture à subi plus de 1800 heures d’essais en tunnel aérodynamique permettant de finaliser la forme.
Présentation au salon de Genève (CH) en mars 1994 en versions berlinette et spider.

Moteur :
Moteur dérivé de la 348 revu par l’ingénieur Martinelli qui ne conserve que la pompe à huile, l‘alésage et l’entraxe entre les cylindres. Bloc et culasses en alliage léger et course augmentée de 2mm par rapport à la 348. Poids de l’ensemble 168 kg, toujours positionné au centre, longitudinalement.
Bas moteur avec vilebrequin plan en acier forgé tourillonnant sur 5 paliers plus léger que celui de la 348 (- 3kg).
Bielles en titane d’un nouveau dessin abaissant le poids de 30% (380 gr), chemises humides amovibles et parois de cylindres en Nicasil, pistons en aluminium forgé plus léger.
Refroidissement liquide par pompe et thermostat, ventilateur à commande thermostatique, contenance 11 l.
Lubrification sous pression, circuit de 9,5 l.
Distribution par 2 arbres à cames en tête par banc de cylindre entraînés par courroie crantée actionnant 5 soupapes par cylindre via des basculeurs, 3 d’admission (les soupapes extérieures ont un angle et un temps d’ouverture différent de celle du centre) et 2 d’échappement, avec des cames à profil conique. Ouverture par 8 papillons d’admission actionnés depuis l’accélérateur comme sur les F40 et le V12 de Formule 1. Poussoirs de soupapes à commande hydraulique. Echappement par tubulures individuelles 4-2-1 en Inconel pour chaque rangée de 4 cylindres, catalyseur et 2 sorties doubles à l’arrière. Circuit dédoublé pour réduire la contre pression à régime et charge élevés. Ouverture par soupape by-pass commandée par la centrale électronique. Catalyseur auxiliaire à support en métal.
Allumage et alimentation par un boîtier Bosch Motronic 2.7 par banc de cylindres et 1 bougie de 10mm par cylindre placée au centre de la chambre de combustion.
3496 cm3 (85×77), taux de compression 11 :1, sans détecteur de cliquetis.
380 chevaux DIN à 8250 tours avec limitateur à 8500 tours (107 chevaux au litre, record pour une voiture non turbocompressée), 37 Mkg à 6000 tours.

Transmission :
Nouvelle boîte-pont transversale placée sous le couple conique.
Embrayage en bout de boîte, monodisque à sec à commande hydraulique (diamètre 9,75 pouces), couvercle de boîte en alliage de magnésium.
Transmission à 6 rapports. Boîte de vitesses commandée par un mécanisme rigide (câbles sur la 348). Rapports de boîte : I.: 3,067 :1; II.: 2,158 :1; III.: 1,609 :1; IV.: 1,269 :1; V.: 1,034 :1; VI.: 0,838 :1; ARR.: 2,80 :1. Rapport de pont : 4,35 :1.
Différentiel à glissement limité, 25% à l’accélération et 40% à la décélaration.
Châssis :
Nouvelle structure autoporteuse en acier avec châssis auxiliaire arrière supportant le moteur, la transmission et la suspension. Epaisseur de tôle variable en fonction des contraintes permettant d’améliorer la résistance à la torsion de 30% et à la flexion de 22% par rapport à la 348, pour un poids identique malgré les nouveaux aménagements. Restyling dû à Pininfarina qui supprime les grilles de ventilation et installe des feux ronds à l’arrière dans le style de la 288 GTO


Structure monocoque acier avec faux-châssis arrière recevant le bloc moteur, la transmission et la suspension. La voiture bénéficie d’un fond plat inspiré des Formule 1 générant suffisamment d’effet de sol pour se passer des appendices aérodynamiques.
Suspensions indépendantes par combinés ressorts hélicoïdaux/amortisseurs télescopiques Bilstein en aluminium à amortissement piloté électroniquement comprenant un programme soft (souple). Triangles superposés et stabilisateur antiroulis.
Pour améliorer le confort, nouveau modelage et réglage des sièges, largeur de l’assise au choix du client en fonction de sa morphologie. Possibilité d’obtenir un baquet à coquille en carbone/kevlar en option (poids abaissé de 7 kg par siège). Disparition de la console centrale et positionnement des interrupteurs devant la grille de sélection de la boîte de vitesses, ergonomie amélioré et style de l’intérieur revu.
Finition luxueuse comprenant des rétroviseurs extérieurs et des vitres à commande électrique, une climatisation, des sièges en cuir de série, volant réglable en hauteur, pré-équipement radio, fermeture centralisée, ouverture de la trappe à essence depuis l’habitacle et phares antibrouillard.
Freins :
Freins à disques ventilés dans les roues, étriers à 4 pistons. Commande hydraulique.
Antiblocage ATE déconnectable par interrupteur.
Jantes en alliage léger 7 1/2J18/10J18, pneus 225-40ZR18/265-40ZR18.
Direction :
Crémaillère avec assistance non dégressive TRW. 3,2 tours de butée à butée.
Evolution :
09/1995 : Présentation d’une version spider avec capote à commande hydro-électrique destinée à remplacer la 348 décapotable. Le spider est renforcé au niveau du tablier et du cadre de pare-brise. 1512 kg (mesuré)





Tous les modèles bénéficient d’un air-bag passager. Disparition du réglage électrique de l’écartement latéral des sièges, d’un nouveau dessin avec commande électrique en largeur.
1995 : Présentation d’une version Challenge de compétition, moteur de série mais échappement revu suspensions plus dures, freins améliorés, gros becquet à l’arrière, arceau-cage, sièges baquets.


Allègement de 100 kg avec intérieur simplifié, ouïes de capot arrière grillagées.


09/1997 : Ferrari présente une version F355 F1 avec boîte de vitesses semi-automatique avec commande de changement de vitesses par palettes au volant et sélection des modes par levier sur la console centrale (manettino).
? Lancement d’une série limitée 355 Spider Série Fiorano pour les 100 derniers exemplaires de la série.




La Fiorano reprend des éléments de la Challenge : éléments de garniture intérieure en fibre de carbone, suspension renforcée, étriers de freins peints en rouge, écusson de la Scuderia sur les ailes avant, extracteur arrière grillagé.


Des prototypes roulants de la future berlinette Ferrari V8 circulent à partir de 1998 (Tipo F131), toujours carrossés par Pininfarina (Lorenzo Ramaciotti).
03/1999 : Lancement de la 360 Modena au salon de Genève (CH), avec moteur porté à 3,6 litres (3586 cm3) Puissance portée à 400 chevaux DIN à 8500 tours.
Boîte de vitesses désormais en position longitudinale, derrière le bloc.

Course du moteur allongée de 2mm portant la cylindrée à 3586 cm3 (85×79) et nouvelle tubulure à admission variable pour une puissance de 400 chevaux à 8500 tours et un couple de 373 Nm à 4750 tours.
Nouveau châssis avec structure monocoque en aluminium et éléments auxiliaires tubulaires plus rigide que l’ancien châssis en acier, carrosserie en aluminium et acier étudié conjointement avec Alcoa, poids abaissé de 10% pour une rigidité accrue de 50%, malgré un encombrement supérieur. Le châssis est conçu pour le coupé et le cabriolet, les ingénieurs de l’usine ayant défini des zones à renforcer pour augmenter la rigidité torsionnelle.
Couvercle de malle arrière en verre permettant de laisser le bloc moteur visible.
Face avant revue avec abandon de la calandre centrale ovale au profit de 2 prises d’air latérales, nouvelle étude du soubassement permettant d’avoir un effet de sol 4 fois supérieur par rapport à l’ancien modèle et une aérodynamique très efficace (Cx 0,33).
Contrôle électronique de la traction.
Direction à assistance variable en fonction de la vitesse.
Airbag conducteur.

Pneus 215-45ZR18/275-40ZR18.
La voiture est disponible en berlinette et spider dont la capote se replie en 20 secondes.



Une version GT de compétition succède à la 355 Challenge, avec suspensions durcies et poids abaissé. Les dernières versions sont développées par Michelotti : 360-N-GT : puissance portée à 430 chevaux DIN.

Suspensions durcies, barre antiroulis réglable, ailes élargies et éléments aérodynamiques avant et arrières agrandis. Transmission par boîte séquentielle.
Ces voitures non homologuées pour une utilisation routière participent aux compétitions Ferrari Challenge organisées par la marque.




? : Présentation de la 360 Challenge Stradale : Version routière de la Challenge avec poids abaissé de 100 kg par rapport à la Modena : vitres en Lexan, intérieur tissu, suppression de la radio, sièges et rétroviseurs en carbone, pare-chocs plus fins, rétroviseurs en carbone, jantes 19 pouces.
420 chevaux DIN.
Freins en carbone céramique repris de l’Enzo.



