Châssis et origine particuliers
Une maquette grandeur nature est présentée à Omer Orsi, président de Maserati, dans les ateliers de la carrosserie Ghia. le dessin est du à Giorgetto Giugiaro (transfuge de Bertone ou il a contribué au dessin de la Lamborghini Miura) et se caractérise par un long capot bas et large et des phares sous caches basculants, large pare-brise bombé et petite vitre de custode arrière pour améliorer la luminosité dans la voiture et glaces latérales en trapèze. Conducteur et passager sont installés très en arrière dans la voiture qui est conçue par l’ingénieur Giulio Alfieri. Orsi donne son accord pour la mise en production de cette nouvelle GT qui est présentée au Salon de Turin (ITA) en Octobre 1966 sous le nom de Ghibli (Tipo AM 115). Livraisons à partir du printemps 1967 sous le nom de Ghibli qui est un vent violent du désert égyptien. La Ghibli se pose en concurrente directe des Ferrari et Lamborghini dans le crénea u des GT exclusives.
Moteur :
Dérive de la 450 S de course mise au point par Giulio Alfieri modifié pour un usage civil.
V8 entièrement en alliage léger monté longitudinalement mais décalé de 1 cm par rapport à l’axe médian. L’ensemble moyteur-boîte est relié au châssis par 4 silentblocs (2 pour le moteur et 2 pour la boîte).
Vilebrequin sur 5 paliers équilibré statiquement et dynamiquement, monté sur coussinets.
Lubrification par carter sec avec radiateur d’huile permettant d’avoir un capot plongeant.
Distribution par 2 arbres à cames en tête entraînés par chaînes et soupapes en tête, en V.
Alimentation par 4 carburateurs inversés double corps Weber 40 DCNF/5.
4719 cm3 (93,9×85), taux de compression : 8,5 :1.
310 chevaux DIN à 5500 tours et 45 Mkg à 4000 tours.
Transmission :
Boîte de vitesses à 5 rapports ZF S-5 325.
Une boîte de vitesses automatique Borg-Warner à 3 rapports et convertisseur de couple hydraulique est disponible sur demande.
Châssis :
Coupé dessiné par Ghia.Caisse soudée sur le châssis. Présentée comme une 2 places, la Ghibli reçoit deux petites places d’appoint (un coussin sans rembourrage dorsal) lui permettant de revendiquer l’appellation 2+2.
La Ghibli reprend la structure tubulaire à longerons parallèles et entretoises de la Quattroporte avec empattement réduit à 2,55m.
Suspension avant par triangles superposés avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs télescopiques
Suspension arrière avec un essieu rigide guidé par des ressorts semi-elliptiques à lames.
Freins :
Disques à l’avant et à l’arrière (D.294/272mm av./arr.).
Assistance hydraulique et double servo Girling.
Jantes à fixation par moyeu central Rudge & Whitworth.
Direction :
Circuit de billes.
Evolution :
? : Ouverture du coffre arrière modifiée, jantes à 5 goujons en place du moyeu central Rudge & Whitworth, remplacement des boutons de tableau de bord Lucas par des basculeurs.
1968 : Option moteur 4,9 litres qui sera montée sur quelques exemplaires.
1969 : Présentation de la version cabriolet.
Nouveaux carburateurs Weber 42 DCNF/5.
Disques avant et arrières auto-ventilés, assistance hydraulique par simple servofrein, système Bonaldi.
1970 : Nouveaux carburateurs double corps Weber 42 DCNF/10 satisfaisant aux normes antipollution américaines.
Présentation de la version 5000 SS (AM 115/49) avec moteur 4,9 litres (4930 cm3 –93,9×89-), taux de compression : 8,75 :1 ; puissance 330 chevaux DIN (+5 chevaux) et couple 49 Mkg, alimentation par 4 carburateurs double corps Weber 42 DCNF/11.
Tableau de bord modifié.
Nouvelles jantes en alliage de magnésium Campagnolo.
1973 : La Ghibli Spider est disponible en version 5000 SS.